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Une association diffuse une vidéo de chiens maltraités pour devenir méchants
L'association One Voice a infiltré le milieu du "ring" pour dénoncer des méthodes d'éducation très violentes.
Un chien est maltraité lors d'un entraînement au "ring".
Crédit : Capture d'écran Dailymotion/One Voice
À l'image de l'association L214, qui dénonce la maltraitance animale dans les
abattoirs en France, l'ONG One Voice a choisi de diffuser une vidéo (attention images choquantes) pour lutter contre le sort réservé aux chiens dans le milieu du "ring". Des
membres de l'association ont infiltré ce microcosme pendant trois ans et
rapporté des vidéos montrant des bêtes frappées et torturées dans le but de les
rendre plus méchantes.
"Nous réclamons l'interdiction de cette pseudo-discipline sportive", lance
Muriel Arnal, présidente de l'association One Voice. Le "ring" consiste à mettre
un chien face à des obstacles et à démontrer sa force dans des attaques sur des
hommes protégés par une combinaison. "Pour quelques instants d'apparente fusion
entre l'homme et le chien, on torture en fait les animaux et on les transforme
ainsi en automates capables du pire. Les chiens sont maltraités pour devenir
méchants", insiste Muriel Arnal dans Le Parisien.
Violentés dès le plus jeune âge
Pour dresser les chiens, les adeptes du "ring" n'hésitent pas à recourir à
toutes sortes de techniques pour les punir, comme des colliers électriques, des
coups de chambrière et même l'étranglement avec une corde. "Bien sûr, il existe
des brutes épaisses comme dans tous les milieux, se défend Michel Valladon, juge
de "ring". Mais la meilleure preuve que ces chiens sont bien traités est qu'ils
obéissent. Sinon ils se retourneraient contre leur maître."
L'association One Voice balaie cet argument. Selon l'ONG, le traitement
réservé aux chiens dès leur plus jeune âge, avec des méthodes violentes, rend
les chiots agressifs. "C'est particulièrement dangereux si ce conditionnement
s'effectue entre 2 et 10 mois, pendant le développement de l'animal. Dans ce
cas, le chien cassé psychologiquement considérera que refermer ses crocs sur
tout ce qui bouge est la norme", regrette Muriel Arnal. La diffusion de ces
images pourrait changer le regard sur cette pratique.
