Un astronome afghan admire les étoiles pour oublier la guerre

Dans son pays, on le surnomme le fou des astres. Yunos Bakhshi est un petit homme énergique et souriant qui reçoit dans les locaux tout neufs de son association, situé dans un faubourg discret de Kaboul. Posé devant la fenêtre, trois télescopes qui lui ont valu quelques visites de policiers en pleine nuit armes d'assaut à la main. Dans un pays en guerre, les ombres des astronomes qui s'agitent en pleine nuit devant un télescope aux allures de lance roquette avec des lumières rouges pour lire les cartes du ciel sont très suspectes. 

Ces télescopes Yunos Bakhshi les emporte avec lui pour aller dans les écoles, il est convaincu que l'observation du ciel permet de combattre le fanatisme religieux. Alors il fait le tour des collèges en installant une tente gonflable qui sert de planétarium. Mais attention, dans un Afghanistan qui suit les lois de la charia, la prudence s'impose. Pas question de remettre en cause l'existence de dieu, sinon, Yunos Bakhshi pourrait bien connaitre le même sort que Galilée. 

Dans les écoles qu'il visite, les enfants demandent souvent à Yunos Bakhshi où se cache Dieu dans l'espace ou encore quel est le poids d'une étoile. D'autres questions sont plus délicates. Un prof lui a ainsi demandé de lui montrer la ligne de fracture sur la lune car comme c'est écrit dans le Coran, Dieu l'a divisé en deux pour prouver son existence. Yunos Bakhshi lui a répondu de bien regarder l'astre en expliquant que ceux qui voyaient la marque de séparation étaient certainement plus croyants que les autres. En Afghanistan les étoiles au secours de la paix, reportage à lire sur le site de la matinale du Monde et cet après-midi dans le Monde version papier. 

Europe : stop ou encore?

"Europe stop ou encore?" s'interroge La Croix en une avec un cahier spécial de 24 pages à l'occasion de la journée de l’Europe ce 9 mai. Et au milieu de ce cahier, une double page de récit fiction "2026 l'union européenne s'est écroulée". Cinq étudiants Erasmus devenus quadragénaire se remémorent le bon temps de leurs études dans les capitales d’Europe. 

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Arrivés en 2026, ils ont tous abandonné l'euro, et ont chacun leur monnaie nationale dans la poche, ils ne peuvent plus se retrouver une fois par an, l'octroi de visas est redevenu une affaire compliquée pour des millions de citoyens habitués à s'en passer. Ils évoquent ensemble Churchill, Edgar Morin, Victor Hugo, Jacques Delors et même Milan Kundera : "L'européen est celui qui a la nostalgie de l’Europe". 

On tourne la page et on lit aussi la très belle chronique de Jérome Ferrari qui rappelle que nous sommes grâce à l'Union européenne, la première génération qui n'ai jamais connu la guerre, "c'est là une chance exceptionnelle que nous ayons pu appeler guerre la situation qui est la notre depuis les attentats prouve d'ailleurs à quel point nous avons oublié ce que cela signifie, la guerre."

Loi Travail, la semaine décisive

C'est "La semaine de tous les dangers" titre Le Figaro alors que les députés reprennent ce lundi 9 mai l'examen du projet de loi El Khomri. C'est la une de Libération : "Loi El Khomri : 72h pour éviter la rupture".  "49/3: la menace se précise" pour Les Échos. "Loi Travail : ces députés qui rêvent du 49/3"  titre de son coté le journal libéral L'Opinion qui affirme qu'une bonne partie des élus socialistes souhaite en finir au plus vite avec le projet de loi El Khomri, et si possible sans le voter, ça évitera d'avoir à se justifier devant leurs électeurs quand ils retourneront dans leur circonscription.

Surtout pas, plaide Grégoire Bissau dans Libération. "Le gouvernement n'a pas le choix. Il ne dispose pas de cagnotte en légitimité pour s'offrir le risque de dégainer un 49.3 sur un texte aussi important. Au contraire la majorité a besoin de retrouver des couleurs. De pouvoir se regarder dans un miroir sans avoir à cacher son mauvais profil. La majorité, la gauche tout entière, a besoin d'un compromis. Un passage en force serait son coup de grâce.