Trois ans après avoir été condamné pour abus de faiblesse sur Catherine Breillat, Christophe Rocancourt se retrouve de nouveau au centre d'une actualité judiciaire brûlante. Remis en liberté mercredi dernier après quatre mois de détention préventive dans l'affaire qui a provoqué la chute du patron de la PJ parisienne et trois autres policiers la semaine dernière, il a été placé sous contrôle judiciaire avec assignation à résidence à Rouen. Depuis son domicile, "l'escroc des stars" s'est expliqué sur son implication dans les deux affaires qui secouent actuellement les 36 quai des Orfèvres.
Mis examen vendredi dernier pour blanchiment de trafic de stupéfiants, et toujours sous le coup d'une procédure pénale pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire des fuites au 36 quai des Orfèvres, Christophe Rocancourt réfute toute responsabilité dans le vol de cocaïne au siège de la PJ. "Le côté financier ne me dérange pas. Mais je suis et j'ai toujours été contre les histoires de narcotiques et de cocaïne. J'ai toujours fait dans le domaine financier, jamais ailleurs. Ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer. L'aspect financier, il y a peut-être une possibilité. Dans le côté cocaïne, il n'y en a aucune", assure-t-il au micro de RTL.
Christophe Rocancourt est soupçonné d'avoir organisé une rencontre entre un proche, Yossef, et le frère de Jonathan Guyot, un ex-policier qu'il a rencontré en détention à Fleury-Merogis, pour récupérer une somme d'argent conséquente. S'il reconnait l'avoir rencontré en prison et lui avoir "trouvé un côté sympathique", il en parle désormais comme "une pomme pourrie, parce que son entourage est véreux". Il assure qu'il s'est contenté "d'envoyer des fleurs à sa femme" et que "si toutefois [il était] coupable de quelque chose, ce ne serait que financier". "On ne m'accuse pas d'avoir récupéré de l'argent. On dit que Guyot a fait appel à mes services pour récupérer une somme d'argent. C'est différent", précise-t-il.
Dans l'autre affaire, dans laquelle il est soupçonné de "blanchiment de fraude fiscale", "corruption active et passive", "trafic d'influence et exercice illégal de la profession de banquier", Christophe Rocancourt aurait bénéficié de l'aide de l'ex-patron du GIGN Christian Prouteau pour obtenir des titres de séjours pour deux sans-papiers. "Mon volet concerne le trafic d'influence avec Christian Prouteau et la profession de banquier illégal", rétorque Christophe Rocancourt. "Mon amitié avec Prouteau est avérée depuis quelques années, explique-t-il, assurant qu'il n'a "absolument rien à voir avec le fait que Prouteau appelle Petit pour avoir des renseignements, si ça s'avère vrai" et "du mal à comprendre cette imprudence".
"Il est poursuivi pour exercice illégal de la profession de banquier", embraye son avocat. "Car, c'est le paradoxe, après avoir longtemps s'être vu reprocher de prendre de l'argent aux autres, aujourd'hui il en prête. Le trafic d'influence, c'est effectivement l'histoire des deux marocaines. Il a simplement demandé à son ami Christian Prouteau de se renseigner pour ces deux jeunes filles qui cherchaient à être régularisées. Il n'y a pas d'aspect pénal à demander un service. Ça se fait tous les jours dans le monde financier ou politique. La question est dans la rétribution de Christian Prouteau. Lui le conteste, l'instruction dira ce qu'il en est".
"Aujourd'hui mon nom est devenu tel que je pense que s'il y avait un avion American Airline qui se crashait, se serait moi", regrette Christophe Rocancourt. "Toutes les grosses affaires, c'est toujours Rocancourt", regrette-t-il. "Vous savez, je suis une personne qui a été condamné une fois en France en dix ans. J'espère que la justice à mon égard va être plus clémente. À un moment, il faut quand même arrêter ces moyens de pression. Dès qu'on dit le nom de Rocancourt, c'est la détention. C'est simple, je ne peux pas passer devant un juge des libertés qui me remette dehors. C'est quand même exceptionnel", poursuit-il.
Aussi envisage-t-il désormais de "quitter la France" pour aller "vivre à Londres ou ailleurs". "En France, dès qu'on fait un mouvement c'est interprété. Dès qu'on voit une personne, pareil. Dès qu'on voit un politique, il y a de la corruption", regrette-t-il. Et de conclure : "Ça va se terminer sur deux bons bouquins. On va faire un film, on va bien rigoler et après je vais m'expatrier à Londres. Voila comment ça va se terminer"
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