Terrorisme : l'espace Schengen n'est pas une forteresse

La traque des terroristes islamistes affiliés à Daesh bat son plein et les forces de police ne cessent de tenter de resserrer l'étau sur des jihadistes toujours mieux organisés. Cette chasse à l'homme n'est pas facilitée par l'espace Schengen qui permet la libre circulation des personnes. Les jihadistes français et belges le savent, l'espace Schengen n'est pas une forteresse. 

Ainsi, le scan des documents n'est en effet pas systématique, c'est la règle même de Schengen. Une règle qu'exploitent à merveille les terroristes. Abdelhamid Abaaoud, même visé par un mandat d'arrêt international, pouvait donc tenter sa chance sur les postes frontières les plus isolés.

Les jihadistes très organisés

Il existe de nombreuses manières de passer à travers les mailles du filet si l'on veut circuler sans être remarqué. Les trajets en bus sont également moins surveillés. Autre possibilité encore moins risquée pour les terroristes, passer en dehors des postes frontières par la Bulgarie ou la Hongrie par exemple. L'Europe n'est pas entourée d'un barbelé, il suffit de déjouer les patrouilles de Frontex, qui ne sont pas assez nombreuses.

Une difficulté accrue donc, que n'arrange pas un vrai savoir-faire des terroristes dans les nouvelles technologies. L'atout très fort qu'ont désormais les jihadistes, c'est de pouvoir crypter leurs communications électroniques grâce à des logiciels très puissants, des codes impossibles à casser. Le parquet de Paris a fait part de son incapacité à surveiller certaines communications.