Tariq Ramadan a été placé en garde à vue, dans la matinée du mercredi 31 janvier. L'islamologue controversé est accusé par deux femmes de viol. Selon une source judiciaire, le petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne islamiste des Frères musulmans était convoqué par les enquêteurs de la police judiciaire parisienne, "dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte à Paris des chefs de viols et violences volontaires". Malgré les accusations portées à son encontre, le Suisse nie les faits depuis le début de l'affaire.
La première femme à l'avoir mis en cause s'appelle Henda Ayari. Elle avait porté ses accusations en nommant l'islamologue sur son compte Facebook. Elle accuse Tariq Ramadan de l'avoir violée en 2012, dans un hôtel parisien. En 2016, elle avait déjà évoqué les faits dans un livre, sans toutefois révéler le nom de l'auteur présumé. En riposte, le théologien avait versé des pièces au dossier pour tenter de discréditer cette ancienne salafiste de 41 ans, devenue militante féministe.
Parmi ces documents, des conversations tenues sur Facebook pendant lesquelles une femme se présentant comme Henda Ayari fait des avances à Tariq Ramadan, qui n'y donne pas suite. Des échanges qui remonteraient à 2014, soit deux ans après les faits dénoncés. "Ce n'était pas une relation mais une emprise sectaire", ont dénoncé les avocats de Henda Ayari, affirmant que leur cliente était restée en contact avec le théologien jusqu'à mi-2013.
Quelques jours après la première plainte déposée à la fin du mois d'octobre 2017, une seconde femme avait déposé plainte pour des faits similaires dans un hôtel à Lyon, en 2009. À ce jour, l'identité de cette femme n'a pas été révélée. À l'appui de son témoignage, elle avait fourni des certificats médicaux aux enquêteurs. Les deux plaignantes ont chacune été entendues par la police, à Rouen et à Paris.
Caroline Fourest a également déclaré avoir remis des documents aux enquêteurs. Elle a été auditionnée. Début novembre, les avocats de Tariq Ramadan avaient riposté en déposant une plainte pour subornation de témoin visant nommément l'essayiste.
Depuis la fin du mois d'octobre et le dépôt de la première plainte, Tariq Ramadan n'a pris publiquement la parole que deux fois. Sur Facebook, pour dénoncer une "campagne de calomnie" instiguée par ses "ennemis de toujours", puis sur Twitter, début novembre, afin de démentir des accusations d'abus sexuels sur mineures, publiées dans le journal La Tribune de Genève, et annoncer une plainte en diffamation.
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