Tanguy Pastureau : la folle semaine de Serge Aurier

Serge Aurier, c’est ce joueur de foot qui officie dans l’équipe nationale du Qatar, dont étrangement les initiales sont P.S.G. Il est arrière droit, en babyfoot, c’est lui qu’on soulève avec les doigts si on veut faire Fanny au comptoir, heureusement lui joue au vrai foot, ce qui fait qu’il n’est pas payé en Picon bière mais en millions d’euros.

Aurier, qui peut faire planter le serveur de la HSBC juste en virant sur son compte son salaire d’une semaine, a pour autant une vie pourrie. Le samedi soir, il se colle avec un pote à chicha devant son smartphone et se filme baragouinant 3 "wech". Ça sent la misère sexuelle à plein pif, on se croirait dans un film des frères Dardenne écrit par Houellebecq. Samedi dernier, Serge Aurier, donc, se filme, et répond aux questions de 4 fans, des puceaux de 13 ans qui végètent dans leur chambre qui sent les sécrétions. A un moment, l’histoire est connue, l’un d’eux, tout en matant sur X.videos.com un petit film intitulé "Hot woman nude in Cambrai with 2 men", lui demande "Serge, que penses-tu de Laurent Blanc ?" L’autre répond que c’est une fiotte. Et là, cataclysme, BFM bascule en édition spéciale.

Moi, vous me traitez de fiotte, je vous dis "Oui si vous voulez...", ce n’est pas très grave, je m’énerve juste quand on me dit "Ta mère elle écoute Joyce Jonathan". Mais dans le foot, "fiotte", c’est terrible car ce milieu primaire est rempli de gugusses qui surjouent les mecs virils à poils durs. Leur existence n’est qu’une succession de symboles phalliques, la grosse Ferrari, la grosse gourmette, et à la boulangerie ils demandent une baguette longue et dure.

Si un footeux est chopé avec un livre ou en train d’écouter Etienne Daho, on le traite de fiotte puis il est lynché.