Tanguy Pastureau : Alain Juppé, chaud ou froid ?

Alain Juppé fait parler, et vendre des livres. Et c’est normal, car le diplodocus du centre-droit est en tête dans les sondages, il passionne le pays, c’est le seul type à ressembler à Sim et à susciter la même ferveur que Beyoncé.

Il a pourtant tout connu, les années Chirac, la IIIe République, a discuté avec Danton et a participé à l’élaboration des peintures rupestres de la grotte Chauvet. Juppé, c’est papi Brossard, dès que je le vois j’ai envie de manger une tranche de Savane. Son expérience en politique est la même que celle de Brigitte Lahaye en ce qui concerne le sexe, énorme, donc s’il est élu, en 40 jours il remet la France debout. Avec sa verve habituelle, car il arrive à communiquer avec 30 mots, sans sourire ni bouger les lèvres, il nous dira "Allez, au boulot", et on retroussera les manches de nos chemises, sauf les manchots qui retrousseront leur pantalon. Le slogan de Juppé, c’est "AJ", ses initiales, Philippe Poutou fera autrement parce que les siennes, ça fait "PP".
 
Juppé est donc une idole, il y a encore un an si on le croisait dans la rue, on se disait "Oh le pauvre vieux, il est habillé comme à un mariage albanais et a l’air triste, je vais lui donner un ticket resto", et là, on le voit autant dans les magazines que les fesses de Rihanna, même si lui n’a plus de raie. Il suscite donc la jalousie, et les vautours tournent autour de sa carcasse de cheval sans âge qui refuse l’équarrissage parce qu’il pense qu’il est encore un étalon en rut à la vue d’une jument, ou d’une dame anglaise, elles ont la même dentition.

Ainsi sort mercredi un livre sur Juppé, avec le témoignage de ses proches, des gens qui l’ont touché et ont donc fini congelés sur place. Sa première femme, Christine Leblond, fait partie de ces témoins, et elle n'est pas tendre...