Tariq Ramadan confronté à l'une de ses accusatrices. Convoqué
mercredi 31 janvier par les enquêteurs de la police judiciaire, l'intellectuel
controversé avait été placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte à son encontre pour "viols et violences volontaires".
Après la prolongation de cette mesure jeudi 1er février au matin, il a été confronté pendant plus de trois heures en fin
d'après-midi à l'une des plaignantes qui se présente sous le pseudonyme de
"Christelle", selon des sources proche du dossier. Au terme de cette
confrontation, révélée par Le Parisien, Tariq Ramadan, qui nie les faits, a
refusé de signer le procès-verbal, selon ces sources.
"Chacun est resté sur ses positions", a précisé
l'une d'elles. Selon des sources concordantes, la confrontation a été suivie
dans la soirée d'une nouvelle audition de Tariq Ramadan. À l'issue de sa garde
à vue, il devrait être présenté vendredi matin au parquet de Paris, qui devra
se prononcer sur la suite de la procédure, selon ces mêmes sources.
À la suite du scandale Weinstein aux États-Unis, qui a
entraîné dans de nombreux pays une libération de la parole de victimes d'abus
sexuels, deux femmes ont accusé le théologien de les avoir violées. La première
plaignante, Henda Ayari, accuse l'islamologue de l'avoir violée dans un hôtel
parisien en 2012. La défense du théologien a versé au dossier des pièces
censées discréditer la parole de cette ancienne salafiste devenue militante
féministe.
La seconde plainte visant Tariq Ramadan a été déposée par
une autre femme, "Christelle", fin octobre, quelques jours après la
première. Les deux femmes avaient été rapidement entendues par la police, à
Rouen et à Paris. Petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne islamiste
des Frères musulmans, Tariq Ramadan a été mis en congé d'un commun accord de l'université britannique d'Oxford où il était professeur d'études
islamiques.
Il n'a pris publiquement la parole qu'à deux reprises depuis
le début de cette affaire: sur Facebook, fin octobre, pour dénoncer une "campagne de calomnie" enclenchée par ses "ennemis de
toujours", et sur Twitter, début novembre, pour démentir des accusations
d'abus sexuels sur mineures dans les années 90 publiées par le journal La
Tribune de Genève et pour annoncer une plainte pour diffamation.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte