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SNCF : la moitié des trains de nuit disparaîtront au 1er octobre, faute de repreneur

Cette décision vise à résorber les pertes financières des trains de nuit, qui ne transportent que 3% des voyageurs.

Un passager prend son mal en patience dans un train Paris-Cherbourg retardé au cours de l'hiver 2013

Crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Clémence Bauduin & AFP

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Vers la fin des trains de nuit ? Quatre des huit lignes de trains Intercités de nuit fermeront le 1er octobre si aucun opérateur privé ne veut les reprendre d'ici-là et que les régions concernées ne les financent pas. Les axes ferroviaires concernés sont ceux reliant Paris à la Savoie (Saint-Gervais et Bourg-Saint-Maurice) et à Albi, ainsi que les axes reliant Strasbourg et Luxembourg à Nice et Portbou (Espagne).

La décision émane du secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, qui a annoncé la nouvelle jeudi 21 juillet. L'État avait d'ores-et-déjà annoncé l'arrêt des subventions de ces lignes. Deux autres lignes, reliant Paris à Irun (Espagne) et à Nice bénéficieront d'un sursis, respectivement jusqu'en juillet et octobre 2017. Les liaisons Paris-Briançon et Paris-Latour-de-Carol seront, elles, maintenues, comme l'avait annoncé Alain Vidalies en février.

Pourparlers autour de la liaison Toulouse-Cerbère

Cette décision vise à résorber les pertes financières des trains de nuit, qui ne transportent que 3% des voyageurs mais représentent un quart du déficit des Intercités (au moins 400 millions d'euros prévus cette année), soit "plus de 100 euros de subvention publique" par billet vendu, a souligné le secrétaire d'État aux Transports.

"Je confirme la décision du gouvernement de ne plus financer l'exploitation de ces lignes, mais je reste à l'écoute de toute offre de reprise" ou "de financement tiers, c'est-à-dire par les régions", a-t-il déclaré, signalant qu'une discussion "est en cours entre la région Occitanie et SNCF Mobilités" au sujet de la liaison Toulouse-Cerbère. En revanche, aucun opérateur privé n'a répondu de manière satisfaisante à l'appel à manifestation d'intérêt lancé en avril par le gouvernement pour les six lignes qui ne seront pas conservées. 

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Le groupe français Transdev (filiales de la Caisse des dépôts et de Veolia) a proposé en retour de reprendre les deux lignes que l'État entend garder, pour éventuellement "en sauver une ou deux de plus". Cette réponse "ne correspondait pas à la demande", a estimé M. Vidalies, indiquant toutefois que "la porte reste ouverte pour trouver une solution" qui "n'implique pas les finances de l'État".

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