Une femme de 37 ans a été condamnée lundi 29 janvier à 12 ans de prison pour tentatives d'infanticide par
la cour d'assises de Seine-et-Marne. À quatre reprises, en février, mars, avril
et mai 2014 au Mée-sur-Seine, près de Melun, elle avait tenté d'étouffer sa petite fille. Quinze ans de
réclusion avaient été requis contre cette femme aux cheveux courts, qui
comparaissait libre.
La petite fille était âgée de cinq semaines lors de la première tentative.
Réanimée à chaque fois de justesse, l'enfant élevée par son père, partie civile
au procès, est lourdement handicapée. Les médecins ont tardé à soupçonner la
mère, croyant à un syndrome de mort subite du nourrisson. Mais elle a fini par
avouer alors qu'elle était hospitalisée en psychiatrie.
"On vous dira qu'elle voulait seulement qu'elle arrête de pleurer mais quel
peut être le but d'une mère qui obstrue les voies respiratoires de son
nouveau-né jusqu'à ce qu'il devienne bleu ?", s'est interrogée l'avocate
générale. Pour la représentante du parquet, "il n'y a pas dépression
post-partum, il y a en revanche un trouble de la personnalité, une quête
insatiable d'amour et d'attention, qui n'amoindrit en rien sa
responsabilité".
Elle a accepté le verdict et ne fera pas appel
Jérôme Bouricard, l'avocat de l'accusée
Le verdict de la cour d'assises "est conforme aux attentes" du père de la
victime mais "ne changera hélas rien à son quotidien", a réagi son avocate, Me
Marion Saint Fort Ichon. "Ce soir, il a de nouveau dû courir à l'hôpital car sa
fille a, de nouveau, été hospitalisée après des convulsions", a-t-elle
ajouté. "Elle a accepté le verdict et ne fera pas appel", a déclaré l'avocat de
l'accusée, Jérôme Bouricard.
Ce dernier avait "imploré la pitié" de la cour, décrivant sa mythomanie, ses
tentatives de suicide, ses malaises vagaux comme autant de tentatives
désespérées pour attirer l'attention et combler le "vide béant" qui est en elle.
Enceinte, "elle était heureuse parce qu'elle redevenait le centre de
l'attention" mais, après la naissance, cela a "agi comme une bombe à retardement
dont la première victime allait être" sa fille, a-t-il supposé.
Me Bouricard a invité la cour à prendre en compte "l'épuisement" de l'accusée
lorsqu'elle s'est retrouvée seule à la maison à s'occuper de son bébé, faisant
valoir que l'expert psychiatrique n'avait pas "écarté complètement" la
dépression post-partum. "Dire cela, ce n'est pas l'excuser, mais c'est un peu
l'humaniser", a dit son conseil.
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