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Savoie : le maire se déguise en terroriste dans une école
Le maire d'une petite commune a voulu simuler une attaque terroriste dans l'école de la commune dans le cadre d'un exercice.
Après les attentats de Paris, certains se préparent mieux que d'autre à une éventuelle attaque terroriste. Le 7 décembre dernier, la petite commune de Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier, en Savoie, a simulé une attaque dans une école primaire afin d'apprendre aux enfants à réagir. Pour coller "au plus près de la réalité", le maire a même joué le faux terroriste.
Vêtu d'une parka et d'un bonnet foncé, Bernard Frison, le maire DVG de la commune a fait irruption dans les couloirs de l'école, peu après la fin de la sieste des plus petits, et "fait un peu de bruit inhabituel, en claquant des portes, pour qu'ils sentent qu'il y a quelque chose d'anormal". "Il y avait un silence impressionnant", raconte l'élu à l'AFP confirmant une information de France Bleu Pays-de-Savoie. "Au tout début, j'ai entendu un ou deux éclats de voix ou des pleurs, mais les enseignants ont apaisé la situation. J'ai fait mine d'essayer de rentrer dans les classes". Durant l'exercice, les enfants des classes maternelles ont été invités à "bien se cacher, dans le silence complet" tandis que les plus grands ont été informé qu'il s'agissait d'un exercice de sécurité.
Les cauchemars des enfants
L'initiative était connue des parents d'élèves. Le maire et la directrice de l'école primaire avait eu l'idée d'un tel scénario quelques jours plus tôt lors d'une réunion pour évoquer une directive de l'Éducation nationale incitant les chefs d'établissements à "simuler un exercice de mise en sécurité sur une alerte terroriste", en plus des traditionnels exercices d'incendies.
Contactée pour apporter son expertise sur la bonne conduite à tenir, la gendarmerie locale a conseillé au duo "d'essayer de simuler une intrusion par une personne malveillante". Pour s'assurer que l'initiative ne traumatisera pas les enfants, tous deux ont pris conseil auprès des services de l’Éducation nationale et d'un psychologue scolaire.
À la fin de l'exercice, toutes les classes ont été réunies pour "expliquer et dédramatiser la situation". Suite à cette simulation, plusieurs parents ont rapporté les cauchemars de leurs progénitures la nuit de l'exercice. "À chacun l'initiative de la mise en œuvre concrète. Disons que la nôtre était tout simplement un peu plus poussée", conclut Bernard Frison.
