Retards à l'école à cause de la prière : une polémique née d'un cas isolé

Le maire UMP de Mulhouse a lancé lundi un pavé dans la marre. Jean Rottner, relayé par Nathalie Kosciusko-Morizet, se disait préoccupé que des enfants soient emmenés en retard par leurs parents pour respecter les horaires de leur prière. Il aurait également évoqué des enfants déscolarisés dès la mi-juin jusqu'à début octobre par certains parents.

Toutefois, au rectorat de Strasbourg, aucun signalement n'est recensé à ce sujet. Il n'existe aucune statistique, aucun chiffre fiable sur lequel s'appuierait le maire du Mulhouse. Les enseignants tentent eux aussi de comprendre d'où sort cette information. Jean-Marie Koelblen, secrétaire départemental de la FSU dans le Haut-Rhin, a fini par trouver.

Les enseignants veulent un vrai débat, pas des petites phrases politiques

"M. Rottner a réuni une dizaine de directeurs suite aux attentats, explique-t-il. Et lors de cette réunion, un directeur a donné l'exemple d'une situation difficile. Mais c'était une seule famille, et pas des dizaines comme a dit Nathalie Kosciusko-Morizet. Il lance ça comme ça, c'est dommage, Mulhouse n'a pas besoin de cela."

Les enseignants reconnaissent qu'il y a des difficultés avec certains élèves de familles tentées par l'intégrisme, qui remettent en cause certains enseignements. Mais ils souhaiteraient un vrai débat, et pas des petites phrases politiques.