On refait le monde, avec :
- Yves Thréard, directeur adjoint de
la rédaction du Figaro,
- Valérie Lecasble, vice-présidente
de TBWA-Corporate,
- Jean-Luc Mano, conseiller en
communication,
- Rockhaya Diallo, fondatrice de
l'association Les Indivisibles.
La ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a présenté ce mercredi en Conseil des ministres son projet de réforme pour le collège. Parmi les mesures qu'elle compte appliquer dès la rentrée 2016, on peut citer notamment l'apprentissage d'une deuxième langue vivante dès la classe de 5ème, l'enseignement interdisciplinaire, ou l'accompagnement personnalisé des collégiens.
L'ancien ministre de l'Éducation nationale Luc Ferry considère que ces annonces ne servent à rien car la France ne se donne pas les moyens nécessaires pour arriver à les concrétiser.
Yves Thréard encense l'instauration de l'interdisciplinarité proposée par la ministre de l'Éducation, car elle permet aux établissements d'avoir une certaine autonomie. Par contre, il déplore les sujets qui y seront abordés comme le développement durable ou les conséquences des attentats du mois de janvier, qui, selon lui, ne sont pas appropriés.
On va à l'école et au collège pour apprendre les connaissances fondamentales qui relèvent de la culture.
Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
Valérie Lecasble, quant à elle, rappelle qu'il est important de s'attaquer au collège car c'est le cœur du système, et la fin de l'école obligatoire conduirait entre autres à la délinquance. Elle loue d'ailleurs la façon dont Najat Vallaud-Belkacem aborde le sujet.
Najat Vallaud-Belkacem est très maligne et très subtile. Les sujets qu'elle aborde sont suffisamment larges pour être très intéressants, y compris les valeurs de la République après le 11 janvier.
Valérie Lecasble, vice-présidente de TBWA-Corporate
Pour Jean-Luc Mano, tous les objectifs présents dans cette réforme du collège vont dans le bon sens. Il pense même que l'idée de mettre des thématiques est très utile. Selon lui, beaucoup d'enfants se demandent en effet pourquoi ils apprennent telle ou telle chose et n'en voient même pas l'utilité.
L'assistance aux enfants est la faiblesse de notre système d'enseignement.
Jean-Luc Mano, conseiller en communication
Cependant, le conseiller en communication souligne que la réforme décisive pour le collège devrait être l'amélioration des outils fondamentaux utilisés pour l'enseignement et les moyens pour y parvenir.
Même si l'intention de maintenir le collège unique est bonne, la vraie réforme décisive est une correction des outils fondamentaux de l'éducation pour qu'ils ne produisent plus d'inégalité.
Jean-Luc Mano, conseiller en communication
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