Le procès Bonnemaison se poursuit. L'ancien urgentiste
est jugé pour avoir empoisonné sept patients en fin de vie, sans l'accord des familles. L'auteur de la loi sur la fin de vie, Jean Leonetti, est venu
partager son expertise. Il prévient d'emblée : il n'est pas là pour
juger, la Cour le fera. Le député se tourne vers le docteur Bonnemaison :
"Cher confrère, vous n'êtes pas un assassin mais je suis là pour rappeler
la loi".
Les jurés semblent suspendus à ses lèvres, perdus sans
doute, après un défilé d'experts médicaux qui se sont beaucoup contredits. Jean
Leonetti veut être clair. Dans les cas d'extrêmes fins de vie, la loi autorise
la sédation continue, c'est-à-dire endormir jusqu'à la fin. Mais il veut
mettre en garde contre les médecins tout-puissants. Toute injection doit être décidée en équipe et tout doit
être écrit dans le dossier médical. Ces deux choses n'ont pas été respectées par le
docteur Bonnemaison.
Or, "le secret crée le soupçon et l'arbitraire", note le député, sans un regard pour le box. "Quel a été son intention ?", s'interroge-t-il à voix haute. Soulagé, quitte à raccourcir les vies de quelques heures ou tuer pour soulager ? C'est un numéro de funambule sur une ligne encore floue qui sépare l'accompagnement de la fin de vie et l'euthanasie gratuite. Les jurés n'ont plus que trois jours pour tenter de définir cette frontière.
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