Policiers agressés dans l'Essonne : "On n'en peut plus", lance une habitante

Les habitants de la Grande Borne, cité de Viry-Châtillon en proie au trafic de drogue, sont partagés entre colère et émotion. Samedi 8 octobre, quatre agents de police y ont été attaqués aux cocktails Molotov. Un jeune adjoint de sécurité a été très grièvement brûlé, la femme gardien de la paix qui l'accompagnait est en arrêt pour trois mois. Pour les habitants du quartiers, un cap a été franchi. 

"J'étais en train de préparer à manger pour les enfants et d'un coup on entend des grands 'boum'", raconte une habitante de Viry-Châtillon, qui a assisté à la scène avec ses deux petites-filles. "Il y avait au moins une dizaine de jeunes, ils étaient cagoulés et masqués. Personne ne les reconnaissait, ils étaient tous en noir", décrit-elle. Tout s'est très vite passé. "Ils sont partis et la voiture a vite feu", raconte la riveraine. Les policiers sont sortis "en feu". "Ils n'ont même pas eu le temps de dire 'ouf' qu'ils étaient en train de brûler", se souvient-elle, encore sous le choc. 

"Nous on ne pouvait rien faire. Mes enfants avaient peur. La dernière a été choquée, elle en tremblait. Elle m'a dit 'regarde maman le policier est en train de se faire brûler'", poursuit l'habitante, exaspérée par cette violence accrue dans son quartier. "Ce n'est pas un monde, même un animal on ne pourrait pas le voir brûler comme ça. S'ils avaient un cœur, ils ne feraient pas ça aux policiers. Ce sont des voyous, on n'en peut plus".