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Moselle : l'enquête sur le meurtre d'une jeune femme rouverte 24 ans après
L'enquête concernerait un possible nouveau suspect dans le meurtre de Michèle Even, assommée, égorgée et frappée d'une cinquantaine de coups de couteau en 1991.
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Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
Le 9 mars 1991, Michèle Even était retrouvée assommée, égorgée et frappée d'une cinquantaine de coups de couteau à Bénestroff, en Moselle. D'abord suspecté, Hervé Even avait été acquitté du meurtre de son épouse en mars 1996. Depuis, le meurtre de la jeune femme restait mystérieux. Peut-être plus pour très longtemps. L'enquête a été rouverte durant l'été, 24 ans après, et confiée à la section de recherche de la gendarmerie a indiqué Me Marc Hellenbrand, l'avocat du mari, mardi à l'AFP, confirmant par la même occasion une information du Républicain Lorrain.
Selon l'avocat, l'enquête concernerait un possible nouveau suspect au "profil intéressant, qu'on ne pouvait pas étudier à l'époque" dans le meurtre de la jeune femme de 25 ans. Le procureur de Metz, Christian Mercuri, a confirmé la réouverture de l'enquête, sur la base de "nouveaux renseignements", sans livrer plus de détails.
Le risque de la prescription des faits
Selon Me Hellenbrand, un rapprochement pourrait notamment être établi entre des dégradations et des menaces reçues par la victime dans la semaine qui avait précédé son meurtre et un fait divers survenu très récemment, au "mode opératoire identique". La question de la prescription des faits risque toutefois de donner lieu à un "sérieux débat juridique", a prévenu le procureur.
Me Hellenbrand de son côté espère qu'un arrêt de la Cour de Cassation de 2014 selon lequel "en cas d'obstacle insurmontable à l'engagement des poursuites au moment des faits, on peut éventuellement rouvrir une enquête, malgré le délai de prescription", penche en la faveur de son client. Si l’avocat reconnaît que la prescription est un "très lourd problème", il ajoute que les nouveaux éléments sont eux aussi "très lourds, et très déterminants".
