Trois des six familles endeuillées après la collision la semaine dernière entre un car scolaire et un train à Millas (Pyrénées-Orientales) vont se constituer parties civiles, mardi 26 décembre à Marseille, a-t-on appris auprès de leur avocate, Jehanne Collard, spécialisée dans la défense des victimes de la route.
"On va se constituer parties civiles, mardi matin à Marseille, pour avoir accès au dossier et éventuellement demander des investigations complémentaires", a déclaré Me Jehanne Collard, interrogée par l'AFP. "Par exemple, si c'est vraiment la conductrice du car (qui est responsable du drame, ndlr) - je mets ça au conditionnel - et qu'elle était vraiment sous l'empire d'antidépresseurs, d'anxiolytiques, je pense que le patron de sa boîte porte une responsabilité. Je pense qu'il faut creuser ça", a dit l'avocate.
"Mais peut-être que le juge lui-même va le faire", a poursuivi Me Jehanne Collard. "Il faut voir exactement ce qu'il y a dans le dossier et éventuellement si le juge ne le fait pas, demander des investigations complémentaires. Mais je pense que les juges sont des juges spécialisés. Je suis persuadée qu'ils feront leur boulot correctement".
L'enquête sur la collision sur un passage à niveau qui a fait, le 14 décembre, six morts et plusieurs blessés, a été confiée à deux magistrats instructeurs du pôle accidents collectifs de Marseille. Pour certains blessés, le pronostic vital est engagé. Il faut "que les responsabilités soient établies et que (les familles) sachent pourquoi leur enfant est mort", a souligné l'avocate.
Ses clients sont "désespérés" et "s'interrogent parce que la conductrice du car a été mise en examen", pour homicides et blessures involontaires par imprudence. "Ce qui veut dire qu'il y aurait contre elle des indices graves tendant à laisser penser qu'elle est passée alors que la barrière (du passage à niveau, ndlr) était fermée ou qu'elle était sous l'emprise de médicaments", a ajouté l'avocate. "Alors si tout cela est vrai, que fait-elle en liberté ? (...) Et cela, ils ne comprennent pas".
La conductrice, blessée dans l'accident et placée sous contrôle judiciaire, soutient que la barrière était levée quand elle s'est engagée sur les voies. Mais des "constatations matérielles" et des témoignages contredisent cette version. Les familles "veulent écrire à Brigitte Macron et à la déléguée interministérielle à l'aide aux victimes pour "éventuellement faire des propositions concrètes" afin que dans l'avenir "les choses ne se passent pas de cette manière-là".
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