Militaires agressés à Nice : plusieurs alarmes concernant Moussa Coulibaly

Trois militaires français ont été agressés mardi 3 février par Moussa Coulibaly, un homme de trente ans sans lien avec Amedy Coulibaly. Deux d'entre eux ont pu quitter l'hôpital alors que la vie du troisième n'est pas en danger. "La France est confronté à un phénomène de terrorisme en libre accès", a commenté Manuel Valls après cette agression au couteau.

Plusieurs signaux laissaient toutefois penser que Moussa Coulibaly pouvait être dangereux. Les services du renseignement territorial des Yvelines ont rédigé une note sur lui dès le mois de décembre dernier. Ils font état d'un prosélytisme agressif dans la salle de sport de Mantes-la-Jolie qu'il fréquente. 

Moussa Coulibaly refait parler de lui la semaine dernière lorsqu'il prend un aller simple pour la Turquie via Nice. La DGSI signale alors son arrivée aux autorités turques, qui le renvoient chez lui jeudi 29 janvier. À Nice, il sera pris en charge par les services de renseignement pour évaluer sa dangerosité. Aucune information justifiant l'ouverture d'une enquête ne sera découverte. 

La DGSI pistera toutefois Moussa Coulibaly durant plusieurs jours. Mais cette enquête d'environnement révélera surtout qu'il ne fréquentait que les bars et les clochards niçois. Il aura fallu moins de 3 jours pour que celui qui apparaissait plus comme un marginal en déroute qu'à un terroriste passe à l'acte.