Luc Poignant : "On demande concrètement plus de moyens humains et matériels"

Près de deux semaines après les attentats de Paris, les Français continuent de louer les actions des forces de l'ordre. Cependant, ils s'accordent à dire que les policiers manquent cruellement de moyens. Conscient de cette réalité, Bernard Cazeneuve a reçu ce lundi 19 janvier, place Beauvau (Paris), les syndicats de police pour faire le point sur ces malheureux événements.

Présent à cette réunion, Luc Poignant, membre du syndicat Unité SGP Police, déclare que les armes utilisées par les policiers, pour faire face à la menace terroriste en France, ont notamment été évoquées par le ministre de l'Intérieur. "Bernard Cazeneuve a fait des propositions sur l'armement et la protection des forces de l'ordre qui vont être avalisées très certainement ce mercredi", ajoute-t-il.

Luc Poignant rapporte également que le ministre de l'Intérieur est conscient de la vétusté des armes utilisées par les services de police. "Elles ne correspondent plus du tout à la menace actuelle", précise-t-il.

Les policiers utilisent uniquement des pistolets-mitrailleurs âgés de plus de 30 ans en plus de leur dotation administrative individuelle, le pistolet SIG Sauer 9mm.

Luc Poignant, membre du syndicat Unité SGP Police

Par ailleurs, Luc Poignant souligne que même si Bernard Cazenueve a axé son intervention sur l'armement et la protection, les moyens humains leur font vraiment défaut. En effet, lors des attentats de Paris, le ministère de l'Intérieur a été obligé de faire appel à 10.000 militaires pour épauler les services de police.

Les 10.000 militaires appelés lors des attentats de Paris correspondent à la déflation du corps de policiers depuis 2008.

Luc Poignant, membre du syndicat Unité SGP Police

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