Les ingénieurs ne connaissent pas la crise. Selon la dernière enquête réalisée par l'IESF (l'association des Ingénieurs et scientifiques de France) le taux de chômage des ingénieurs, toutes filières confondues, est de seulement 4,1%, soit près de 3 fois moins que celui de la population active.
Chaque année, on compte un peu plus de 100.000 recrutements d'ingénieurs et plus de 44% d'entre eux sont employés dans le secteur de l'industrie. Les jeunes diplômés intègrent rapidement la vie active, avec un salaire médian de 35.000 € pour un débutant. L'an dernier, sur les 35.000 nouveaux diplômés, plus de 30.000 ont décroché leur premier poste, à plus de 90% en CDI.
Des chiffres qui attirent de plus en plus les jeunes comme Clément, qui, à la fin du lycée hésite sur son orientation. Mais lorsqu'il se renseigne, c'est le temps qu'il faut en moyenne pour trouver un emploi en sortant d'une école d'ingénieur qui le convainc, à savoir environ un mois.
Avant la fin de mon stage, j'ai signé mon contrat en CDI
Clément, ingénieur consultant en sûreté de fonctionnement
Il intègre alors l'Université de technologie de Troyes. Cinq ans plus tard, il est ingénieur consultant en sûreté de fonctionnement et le marché du travail lui tend les bras. "Avant la fin de mon stage, j'ai signé mon contrat en CDI, la semaine d'après je commençais". Une embauche éclaire, grâce au taux de chômage très faible dans la profession et à des recruteurs confrontés à de nombreux départs à la retraite à remplacer.
Et les filières qui recrutent aujourd'hui sont très variées, explique Pascale Auger, de l'Association des Ingénieurs et scientifiques de France. "On peut trouver des ingénieurs dans quasiment tous les secteurs d'activité, du luxe jusqu'à l'industrie en passant par les services et les secteurs des banques et assurances, détaille-t-elle. Donc on va avoir besoin de plus en plus d'ingénieurs parce que la ville durable et la transformation digitale font appel à ces savoir-faire".
On peut trouver des ingénieurs dans quasiment tous les secteurs d'activité
Pascale Auger de l'Association des Ingénieurs et scientifiques de France
Une profession qui a décidément tout pour plaire, comme son niveau de salaire qui ne laisse pas indifférent : 2.000 euros nets par mois pour Clément aujourd'hui. Ce sera 3 fois plus en fin de carrière.
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