"Les femmes sont les plus radicalisées", selon un député socialiste
INVITÉ RTL - Le député socialiste et rapporteur de l'enquête parlementaire sur les attentats de 2015 revient sur l'arrestation, en Essonne, de trois femmes dans le cadre de l'affaire de la voiture aux bonbonnes de gaz.
Dimanche 4 septembre, les autorités retrouvaient une voiture chargée de bonbonnes de gaz et d'un dispositif sommaire de mise à feu qui n'a pas fonctionné. Dans ce cadre, plusieurs interpellations ont eu lieu jeudi 8 et vendredi 9 septembre, parmi lesquelles, celles de trois femmes, dont une fichée S, la fille du propriétaire de la voiture.
Pour Sébastien Pietrasanta, qui tient à "saluer le travail des services de renseignement" et souligne leur efficacité à "régulièrement déjouer des attentats", le fait que des femmes prennent part à des projets terroristes n'est "pas quelque chose de forcément nouveau. On a tendance à croire qu'un certain nombre de femmes qui partaient en Syrie étaient des victimes de leur mari, étaient mariées de force, etc., mais on sait aussi que beaucoup sont, non pas des combattantes, mais de fervents soutiens à Daesh et sont extrêmement radicalisées", explique le député.
D'ailleurs, l'élu ajoute que la "proportion de convertis chez les femmes est plus importante, et l'on sait que ce sont les plus radicalisées en général." En outre, il précise que "les convertis sont généralement les plus dangereux" et que l'"implication des femmes n'est pas un phénomène nouveau".
Un procédé qui pourrait se répéter
Concernant le cas de la voiture piégée près de Notre-Dame de Paris, Sébastien Pietrasanta explique que "Daesh est en train de perdre du terrain : près de 40% de son territoire a été repris en Irak et 20% en Syrie. Et donc ils sont en train, c'est la théorie du directeur général de la sécurité intérieure, d'essayer de préserver leurs ressources humaines", d'après lui. En conséquence, selon le parlementaire, "au regard des éléments que l'on a, on s'attend à ce genre de procédés".
Enfin, si certains prédisent une hausse du nombre d'attaques terroristes induite par le déclin de l'organisation État islamique, l'élu socialiste rappelle que "les attentats ont commencé bien avant Merah et que la France intervienne. En France on est face à des gens qui sont radicalisés, qui sont sensibles à la propagande de Daesh".
