Les emplois peu qualifiés sont-ils l'avenir de la France ?

L'Institut France Stratégie a remis un rapport intitulé "Les métiers en 2022" au ministre du Travail François Rebsamen ce mardi. Il s'agit d'une enquête portée sur les secteurs les plus favorables à l'embauche d'ici 2022. Pour l'économiste, plus de 850.000 métiers seront à pourvoir,  dont le tiercé gagnant est occupé par les agents d'entretien, les aides à domicile et les enseignants. 

Ce rapport intervient après un nouveau record historique du chômage au mois de mars. Plus de 3,5 millions de demandeurs d'emplois sans activités ont été recensés en France. 

François Roux, délégué général de Prism'emploi a défendu le statut des emplois dits "peu qualifiés" et qui sont boudés par les chômeurs français, plus particulièrement les métiers de service à la personne. Ce secteur, actuellement en cours de professionnalisation, constituera une branche très prometteuse en terme d'embauche pour les jeunes selon lui. 

Cette professionnalisation des petits emplois considérés comme peu qualifiés, accompagnée des formations et de la reconnaissance de leur statut devrait en faire des métiers plus attractifs à l'avenir.

François Roux, délégué général de Prism'emploi

De son côté, la présidente du Mouvement national des chômeurs et précaires, Chantale Gauthier, ne partage pas les mêmes idées ni les mêmes objectifs préconisés dans le rapport. Elle estime que les jeunes au chômage devraient bénéficier d'un travail qui s'accorderait avec leurs compétences et leurs ambitions. De plus, les emplois précaires ne sont pas rémunérés à leur juste valeur. 

Les emplois précaires sont peut être une variable d'ajustement, mais en aucun cas ils peuvent résoudre totalement la problématique du chômage.

Chantale gauthier, présidente du Mouvement national des chômeurs et précaires

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