Le mea culpa de Valls suffira-t-il à clore la polémique sur son escapade à Berlin ?

On refait le monde avec :
- Rokhaya Diallo, fondatrice de l'association Les Indivisibles,
- Joseph Macé-Scaron, directeur de la rédaction de Marianne,
- Gaspard Koenig, directeur du think-tank libéral GenerationLibre,
- Denis Tillinac, écrivain et éditeur.

Voyage à Berlin : Valls reconnaît une "erreur de communication"

Après plusieurs jours de polémique, Manuel Valls a tenté de mettre fin à la tempête médiatique provoquée par son escapade berlinoise, le week-end dernier. "Je reconnais une erreur de communication, mais il n'y a pas eu de faute", a déclaré le Premier ministre ce jeudi, lors d'un déplacement à La Réunion, en ajoutant qu'il était "sensible à ce que peuvent penser les Français".

Le mea culpa du Premier ministre sera-t-il suffisant pour mettre fin à la polémique ?

Rokhaya Diallo reproche au chef du gouvernement le fait qu'il admette uniquement une erreur de communication. Selon elle, Manuel Valls a commis "une faute politique", en prétextant un voyage officiel, alors qu'il était accompagné de ses enfants.

La réaction des Français montre qu'il s'agit d'une erreur politique. Elle fait peut-être même écho à un vrai ras-le-bol et une vraie méfiance des Français à l'égard des politiques.

Rokhaya Diallo, fondatrice de l'association Les Indivisibles

Denis Tillinac, de son côté, estime que même si Manuel Valls a fait une erreur, il n'y a pas lieu de polémiquer. Pour lui, offrir un voyage au Premier ministre pour qu'il assiste à la Ligue des champions n'est pas un luxe pour la France. Il regrette cependant le cafouillage de l’exécutif pour excuser ce déplacement.

S'il n'avait pas menti et obligé Hollande à mentir, ce serait anodin. Mais ils ont cafouillé.

Denis Tillinac, écrivain et éditeur