Une médaille pour les victimes du terrorisme

REPLAY - Une décoration a été créée pour les victimes des attentats terroristes. Une annonce qui suscite des réactions partagées.

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C'est un décret datant du 12 juillet qui est passé totalement inaperçu en raison de l'attentat de Nice deux jours plus tard. Un décret qui instaure une nouvelle décoration : la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme. C'est Le Figaro qui nous raconte ce matin combien cette médaille suscite déjà des réactions mitigées, alors même que le métal pour la fabriquer n'a pas encore été fondu. Pour cause, l'appel d'offre pour trouver l'entreprise qui la fabriquera vient tout juste d'être clôturé. L'initiative partait d'un bon sentiment: rendre hommage aux victimes du terrorisme. Celles de janvier 2015 avaient reçu la Légion d'honneur a titre posthume, mais c'était compter sans les autres attaques meurtrières. On passait alors de l'exceptionnel à la répétition de l'horreur, et continuer à décerner la Légion d'honneur allait dénaturer cette distinction qui récompense un acte de bravoure, explique l'Association française des victimes du terrorisme.

Ainsi est née la médaille des victimes, une fleur à 5 pétales marqués d'une raie blanche et intercalés de feuilles d'olivier. Elle sera déposée sur les cercueils lors des obsèques ou remise à la famille. Georges Salines, dont la fille Lola a été tuée au Bataclan réagit : "j'ai perdu ma fille, je ne vois pas ce que peut m'apporter cette breloque, une médaille est liée à un acte méritant mais nous on a subi". D'autres expliquent que la meilleure reconnaissance serait que les indemnisations se passent sans problème, ce qui n'est pas le cas. Et cela grogne aussi dans les rangs des anciens combattants car dans l'ordre protocolaire, cette médaille des victimes va passer avant les Croix de guerre. Une réclamation à ce sujet a d'ailleurs été faite auprès du ministère de la Défense.

Revers pour Angela Merkel

En France, on a beaucoup moqué le "ça va mieux" de François Hollande. En Allemagne, c'est "wir shaffen das" qui fait grincer des dents. "Nous y arriverons", répète depuis un an la chancelière allemande à propos de la crise des migrants. Hier, elle n'y est pas arrivée et son parti, la CDU, n'est arrivé que troisième dans le fief de la chancelière, un minuscule Land qui ne représente que 2% des électeurs allemands, rappelle Thomas Wieder dans Le Monde. Mais quel symbole et quelle claque ! Merkel battue pour la première fois par l'AfD, le parti populiste anti migrants. La tête de liste de l'AfD dans la région s'appelle Leif-Erik Holm, c'est un ancien animateur radio et hier soir, il a rejoint sur un bateau a moteur la fête organisée par ses supporters. Sur le voilier aux couleurs de l'AfD on pouvait lire " les vents contraires nous sont favorables".

"Le retour de bâton", titre libération en une ce matin. "Il est désolant, écrit David Carzon, de constater que la seule à avoir eu le courage de répondre à cette urgence se retrouve ainsi sanctionnée, isolée, si peu soutenue dans ce combat qui nous concerne tous". Mais en accueillant un million de réfugiés fin 2015, Merkel a commis une erreur, explique le numéro deux des Verts allemands: elle n'a pas expliqué sa politique, elle aurait dû dire dès le départ qu'intégrer tous ces gens serait difficile. Alors pour les intégrer, le gouvernement allemand compte sur des cours intensifs imposés aux nouveaux venus. Ils y sont soumis à des questionnaires à choix multiples leur demandant par exemple quel est le nom du chancelier de la réunification, les couleurs du drapeau allemand ou quelle habitude ont les Allemands à Noël : cacher des oeufs, décorer un sapin, se déguiser ou déposer un potiron devant leurs portes. La bonne réponse, c'est le sapin...

Le mystère du village des centenaires

Bienvenu à Acciaroli, un village situé au sud de Naples, médaille d'or de longévité. 700 habitants y vivent...dont 81 centenaires. Des équipes de scientifiques américains et italiens y ont enquêté pendant six mois pour percer le secret de cette longévité inédite. Ils ont exposé hier soir les grandes lignes de leur travaux sur ce village. Un article a lire dans Le Parisien-Aujourd'hui en France. Sans surprise, leur recherche explore d'abord la piste alimentaire. Ici on est en plein régime méditerranéen, avec des légumes, des fruits et du poisson frais, arrosé d'huile d'olive produite sur place.

Vous pouvez ajouter à cela l'exercice: Acciaroli est niché entre mer et montagne sur la cote amalfitaine et ses rues sont escarpées, obligeant les habitants à une activité physique quotidienne pour les gravir ou pour jardiner. Mais ce n'est pas tout, l'explication se trouverait aussi dans l'ADN des anciens du village: ils auraient développé un gène qui profite des effets bénéfiques de ce qu'ils mangent, comme le romarin qui améliore les capacités du cerveau. D'ailleurs, aucun cas d'Alzheimer n'y a été enregistré. On referme le journal en rêvant d'une longue vie à Acciaroli quand nous saute aux yeux la une du parisien: environnement, le scandale qui pollue le gouvernement. Il s'agit du scandale des rejets toxiques déversés dans les calanques de Cassis par l'usine Altéo de Gardanne. Ce n'est pas avec la chair des poissons contaminés là-bas que l'on finira centenaire !

Une histoire de prénoms

Pourquoi est ce que l'on se trompe de prénom quand on appelle ses proches ? Vos enfants, vos frères, vos sœurs ? Je ne sais pas pour vous mais moi, ma mère m'appelle très régulièrement par les prénoms de mes soeurs...et bien maman, arrête de croire que ton cerveau perd les pédales. C'est tout à fait normal. Des chercheurs américains viennent de publier une étude reprise par Slate qui explique que c'est juste un petit pépin cognitif courant, ça s' explique par "la façon dont notre mémoire classe et emmagasine les noms familiers». On a dans notre cerveau la case enfants, petits-enfants, frères et soeurs, amis, et au sein de chaque case, il arrive qu'on intervertisse. Cela arrive aussi quand les prénoms commencent avec la même lettre ou contiennent les mêmes syllabes.

En revanche, la ressemblance physique entre les personnes n'est pas un facteur, pas plus que le genre. D'ailleurs, les chercheurs ont même eu le cas de gens qui se trompaient entre le nom d'un proche et celui de leur chien, mais disent ils c'est juste une nouvelle preuve de la relation spéciale entre les gens et leur animal. "C'est une étude qui dit quelque chose de la façon dont nous considérons que quelqu'un appartient à notre groupe», explique un des coauteurs de l'étude.

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