1. Accueil
  2. Actu
  3. Société
  4. La Chine n'entrera pas chez Areva
2 min de lecture

La Chine n'entrera pas chez Areva

ÉDITO - Les discussions n'auraient finalement pas abouti entre l'État français, le groupe nucléaire et le groupe chinois CNNC.

Le siège d'Areva à La Défense à Paris
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Loïc Farge
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Le groupe chinois CNNC ne participera pas à l'augmentation de capital d'Areva, soumise vendredi 3 février à l'approbation des actionnaires du spécialiste français du nucléaire. C'est le premier coup d’arrêt sérieux des autorités françaises en matière d’investissements étrangers. Sans surprise, cette décision concerne une opération où les Chinois sont à la manœuvre.

Areva a un besoin crucial de nouveaux financements. Pékin a poussé un peu loin ses exigences : il voulait une part du capital plus importante que la France ne le souhaitait, des administrateurs et un rendement financier garanti. En clair, un droit de regard étendu sur la stratégie et les technologies du groupe d’enrichissement et de retraitement de l’uranium.

Cette fermeté française pourrait fragiliser la négociation que mène Areva depuis dix ans en vue de la construction en Chine d'une usine de recyclage des déchets nucléaires. Un contrat d'un montant de 10 milliards. Cela pourrait aussi fragiliser la vente par EDF des deux EPR à la Grande-Bretagne, qui sont partiellement financés par Pékin. Mais pour ce dossier, les industriels chinois, qui veulent à terme vendre leur propre technologie, ont encore besoin du label EDF. Donc les rétorsions devraient être mesurées.

Les capitaux chinois envahissent la planète

Quid des autres secteurs économiques ? La Chine est un investisseur conquérant avec une stratégie planétaire, et qui cible en priorité l’Europe. C'est la zone la plus perméable au "made in China". Les Chinois choisissent la technologie en Allemagne, la chimie en Suisse, l'immobilier en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Chez nous, c'est le tourisme, les loisirs et la mode. Ils conduisent des actions très précises. Les capitaux chinois ont mis un pied chez Accor, Louvres Hôtel, Club Med, Aigle Azur (deuxième transporteur aérien tricolore), Servair (le géant de la restauration aérienne). La liste est longue.

À lire aussi

La désorganisation européenne nous rend plus vulnérable que les États-Unis de Trump. Mais le vent tourne à Bruxelles. La Commission commence enfin à protéger des secteurs stratégiques comme l’acier et les hautes technologies. Mais dans cette course de vitesse - le PIB chinois était de 1.000 milliards il y a quinze ans, il dépasse 11.000 milliards aujourd'hui -, nous sommes trop pusillanimes : les 28 pays de l’Union n’ont pas pu investir plus de 7 milliards en Chine l’an dernier. Les Chinois, eux, ont acheté pour 35 milliards d’entreprises, d’immeubles et de sites logistiques. Des investissements en hausse de 77% quand les nôtres reculent.

La note du jour

06/20 au Plan Très Haut Débit. Ses initiateurs à Bercy ont oublié de chiffrer les frais de raccordement aux usagers. Résultat : il manque 12 milliards d'euros. Le retard de la France en Europe va s'accentuer.

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte