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L'Europe va surveiller les acquisitions chinoises sur son sol

ÉDITO - Pékin ne pourra bientôt plus investir comme elle le veut en Europe. La Commission de Bruxelles va construire une muraille de Chine contre la Chine (un comble).

Le siège de la Commission européenne à Bruxelles le 22 septembre 2014. (illustration)
Crédit : AFP / EMMANUEL DUNAND
François Lenglet : l'Europe va surveiller les acquisitions chinoises sur son sol
00:03:28
L'Europe va surveiller les acquisitions chinoises sur son sol
00:03:33
François Lenglet & Loïc Farge
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C'est une révolution : l'Europe va désormais contrôler les investissements étrangers faits sur son sol. Il s'agit de donner aux États européens les moyens de se protéger contre l'acquisition d’entreprises stratégiques, dans l'industrie, dans les transports, dans la sécurité ou dans l'énergie. C'est un tête-à-queue idéologique complet pour la Commission européenne, qui promeut le libre-échange, le commerce et l'abaissement des frontières depuis toujours, et qui se met à faire (appelons les choses par leur nom) une sorte de protectionnisme, puisqu'elle considère que les intérêts stratégiques d'un État peuvent justifier une restriction du commerce.

Sans le dire, l'Europe vise les entreprises chinoises et la vague de rachats qu'elles ont déclenchée. La Chine est visée pour deux raisons. Elle rachète des entreprises à fort potentiel technologique ou stratégique. Elle est, par exemple, en train de constituer ce qu'elle appelle la "route de la soie", un gigantesque réseau de transport pour relier l'empire du Milieu à l'Europe, par train, routes et bateau. C'est pour cela qu'elle a racheté le port du Pirée, à Athènes, il y a quelques années. Elle investit aussi dans l’énergie, le pétrole en particulier. Seconde raison : elle multiplie les rachats d'entreprises chez nous, mais les interdit chez elle. Cela n'est quand même pas acceptable.

Le dispositif européen est assez léger. Il s’agit d'un échange d'informations entre les États-membres sur les acquisitions. Mais le plus important, c'est qu'il légitime implicitement les dispositifs nationaux existant, qui ont déjà été adoptés par les différentes capitales. Chez nous, c'est Arnaud Montebourg, lorsqu'il était ministre de François Hollande, qui avait fait passer un texte donnant au gouvernement les moyens de s'opposer au rachat, par des intérêts étrangers, d'une entreprise considérée comme stratégique pour l'économie française.

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