Qui est Bertrand Nzohabonayo ? C'est à cette question que vont tenter de répondre les enquêteurs, qui ont déjà effectué plusieurs perquisitions dans l'entourage du jeune homme qui a agressé trois policiers dans un commissariat à Joué-les-Tours samedi, avant d'être abattu. Selon les premiers éléments de l'enquête, les motivations de ce dernier seraient d'ordre religieux.. La piste de l'islam radical est privilégiée.
Sur ce qui semble être sa page Facebook, indisponible depuis dimanche après-midi, le jeune homme de 20 ans avait récemment affiché le drapeau du groupe jihadiste État islamique. Plusieurs textes et slogans inspirés de l'islam radical sont aussi postés sur cette page. Sur les photos de lui qui circulent sur les réseaux sociaux, on distingue un jeune souriant au crane rasé et au collier de barbe noire fourni mais sans moustache. Une identité numérique qui tranche avec le profil du jeune homme dans sa vie de tous les jours.
Arrivé à Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, il y a quelques années, de parents séparés, Bertrand vivait chez sa soeur, au premier étage d'un immeuble bien entretenu. Ce jeune costaud et plutôt sportif, fan de PlayStation et adepte de lutte, avait pris le prénom de Bilal lors de sa conversion récente à l'islam. "Apparemment il naviguait entre des membres de sa famille", a dit samedi le procureur de la République de Tours, Jean-Luc Beck.
Né au Burundi en 1994, Bertrand Nzohabonayo était connu pour des affaires de petite délinquance, trafic de stupéfiants, extorsion, vol à l'étalage et recel, selon une source proche du dossier. En revanche, son frère Brice, âgé de 18 ans, est connu des services de renseignement intérieur pour ses positions radicales. Il a été repéré par les services de police comme un candidat potentiel au jihad. Ce dimanche dans son quartier, certains disent qu'il serait parti au Burundi.
Dans le quartier de La Rabière, à Joué-lès-Tours, où s'élèvent des petits ensembles HLM entourés de pavillon, l'incompréhension est de mise. Sa voisine le décrit comme un jeune sans histoires, plutôt renfermé sur lui-même. Bilal était bien connu et apprécié des habitants de son âge. Ses amis n'arrivent toujours pas à imaginer ce qu'il s'est passé dans le commissariat samedi. D'autres s'interrogent sur la réaction des policiers qui ont tiré à quatre reprises sur le jeune homme.
Le jeune homme s'est présenté samedi en début d'après-midi au commissariat de Joué-lès-Tours armé d'un couteau, blessant grièvement deux policiers tandis qu'une autre policière était plus légèrement atteinte, selon le ministère de l'Intérieur. Il a crié "Allahou Akbar", Dieu est le plus grand en arabe, durant son agression, selon les premiers éléments de l'enquête, menée par la section antiterroriste du parquet de Paris.
Les policiers, auxquels les autorités ont apporté leur soutien, l'ont ensuite tué par balles. Les victimes, dont deux sont dans un état grave, ne sont pas en danger de mort.
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