Jean-Marie Le Pen montre-t-il le vrai visage du Front national ?

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- Ivan Rioufol, éditorialiste au Figaro.

Le Pen récidive sur les chambres à gaz, sa fille désapprouve

Le 13 septembre 1987, Jean-Marie Le Pen avait déclaré à propos de l'existence des chambres à gaz nazies : "Je n'ai pas spécialement étudié la question, mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Seconde guerre mondiale." Déjà condamné à plusieurs reprises pour ses propos, le président d'honneur du Front national les a de nouveau réitérés ce jeudi, avant d'ajouter que cela "ne devrait choquer personne", et qu'il n'a, "à aucun moment", regretté ses déclarations.

Il est dans la provocation volontaire et cherche la polémique

Marine Le Pen, au sujet de son père

Interrogée par Le Figaro, Marine Le Pen a dû, une nouvelle fois, se désolidariser des propos de son père, avec lesquels elle s'est dite "en profond désaccord sur le fond et sur la forme". "On peut dire ce que l'on pense, mais le Front national a quand même une ligne, laquelle est portée par sa présidente. Les propos de Jean-Marie Le Pen n'engagent que lui. Il est dans la provocation volontaire et cherche la polémique", a-t-elle réagi.

La déclaration de Jean-Marie Le Pen est-elle une manipulation du Front national, ou montre-t-elle le vrai visage du parti ?

Si Marine Le Pen considère que son père doit rester président d'honneur du Front national et candidat régional en Paca, cela signifie qu'elle approuve les propos qu'il a tenus, et donc le FN se montre pour ce qu'il est : un parti d'extrême droite.

Philippe Besson, écrivain

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Philippe Besson n'y voit aucune manipulation. Selon lui, cette nouvelle déclaration de Jean-Marie Le Pen montre sa cohérence de pensées. En effet, le président d'honneur du Front national est un adepte des propos polémiques.

En 2014, il avait notamment estimé que le virus Ebola pourrait régler "l'explosion démographique".
Pour l'écrivain, la question est surtout de savoir si Marine Le Pen, à la tête du FN, approuve les propos de son père. Il existe, selon lui, une différence entre se désolidariser et agir pour le montrer.