"J'avais l'impression de perdre le sens de mon métier", Charlotte Magri, ancienne institutrice

Dans son livre, Charlotte Magri dénonce une éducation qui détruit les élèves. Depuis sa lettre ouverte, "il y a eu des annonces", plutôt à "l'horizon 2020", mais globalement, Charlotte Magri fait le constat que la politique municipale à Marseille n'a absolument pas changé. "Il n'y a pas eu un avant et un après". Le plus significatif pour elle ? "La cinquantaine de postes de remplaçants ouverts en plus sur les quartiers nord, à Marseille".

À propos de son travail dans une ONG à Calcutta, l'ancienne institutrice dresse un parallèle avec son travail en France dans son livre, et évoque que l'expérience la plus dure et la plus désespérante est celle qu'elle a vécu dans son pays, riche et développé, à l'école de la République. Une phrase qu'elle assume. "Nous, on n'est pas heureux quand on croise un élève 20 ans après et qu'il est médecin ou avocat, on est heureux quand il est simplement en vie et pas en prison."

Une situation qu'elle a mal vécue, si bien qu'à un moment donné, elle déclare avoir eu l'impression de perdre le sens de [son] métier". Lors de son élection, François Hollande avait fait de l'éducation l'une de ses priorités. Une promesse qui n'a pas été respectée pour Charlotte Magri, qui souligne qu'il y a quand même eu des améliorations sous le quinquennat Hollande.