Le marché immobilier français se réveille. C’est ce que nous apprend la dernière note de conjoncture des notaires, qui sont aux premières loges puisqu'ils réalisent les transactions. Entre l'automne 2015 et l'automne 2016, les ventes ont augmenté de 11%. Du jamais vu depuis dix ans. Ce redémarrage a bien sûr tiré les prix à la hausse : +1,4% pour les appartements et +2% pour les maisons au plan national.
Il y a de fortes disparités au profit des grandes villes. La hausse a atteint 3,8% à Paris, où le mètre carré s’approche de son record de 2012 (il est aujourd'hui à 8.300 euros le mètre carré). À Bordeaux, l'augmentation atteint +4%. C'est Rennes qui détient le record national de la hausse, avec un +9%. En revanche, Nice, Montpellier ou Grenoble voient leurs prix s'éroder.
Ce redémarrage, qui intervient dans une conjoncture économique qui reste médiocre, s'explique principalement par la baisse des taux de crédit. Selon le Crédit foncier, le coût d’un emprunt a été divisé par deux ou par trois dans les différents pays européens depuis 2008. Dans certains pays, cette baisse s’est faite, paradoxalement, non pas au profit de l’acheteur mais du vendeur, parce que les prix ont grimpé. C’est le cas de l’Allemagne ou du Royaume-Uni, où la valeur des logements a progressé de près de 30% depuis 2008.
Mais chez nous, les prix de l’immobilier n’ont progressé que de 1% depuis 2008, au plan national. Le gain de pouvoir d’achat causé par la baisse des taux de crédit a donc été conservé par l’acquéreur. Un ménage a vu, sur la période, sa capacité d’emprunt progresser de 30%, à mensualité constante.
Ce redémarrage s'explique principalement par la baisse des taux de crédit
François Lenglet
Curieusement, la proportion de propriétaire en France n’a pas varié. Elle est de 58%, alors que 39% sont locataires et 3% occupant à titre gratuit. Vous savez que la proportion de propriétaires varie considérablement en Europe. C’est dans les pays de l’Est qu’elle est la plus élevée, avec la Roumanie (où 95% des ménages sont propriétaires), mais aussi au Sud, avec la Grèce où ce chiffre atteint 74%. Au Nord, dans les pays riches, les locataires sont les plus nombreux, le record étant détenu par la Suisse.
Quid de 2017 ? La tendance est positive, mais tout dépendra des évolutions fiscales qui suivront l’élection présidentielle. En particulier la fiscalité sur les loyers, qui détermine le comportement des investisseurs, et les règles d’imposition des plus-values des résidences secondaires. Une baisse des impôts pourrait augmenter l’offre de logements mis sur le marché, et contenir la hausse des prix.
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