Immigration : faut-il créer un centre d'accueil à Paris ?

REPLAY - Philippe Goujon, député-maire du 15ème arrondissement de Paris et Éric Coquerel, conseiller régional d'Île-de-France, ont commenté la déclaration d'Anne Hidalgo sur la construction d'un éventuel centre d'accueil pour les migrants dans la capitale.

Vincent Parizot et Christelle Rebiere

Crédit : Elodie Grégoire

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Comme de nombreux responsables politiques, la maire de la capitale a été émue par la manière dont les policiers ont démantelé un camp de réfugiés à La Chapelle la semaine dernière. Après cet incident, Anne Hidalgo a annoncé mardi 9 juin qu'elle était favorable à la construction d'un centre d'accueil pour les migrants à Paris. "Je pense qu'il faut ouvrir un centre qui permette d'accueillir ces personnes pendant une quinzaine de jours, un lieu qui leur permet de se poser, de réfléchir, de faire ce travail avec les associations si elles décident de faire une demande d'asile", a-t-elle déclaré.

Philippe Goujon, député-maire du XVème arrondissement de Paris, estime que l'idée de créer un centre d'accueil pour migrants est une "pure folie". Selon lui, une telle décision pourrait favoriser un "appel d'air" considérable alors que la France ne dispose pas des infrastructures nécessaires pour accueillir ces réfugiés.

Nous ne pouvons pas accueillir ces migrants. Nous ne pouvons pas leur donner de logement car il y a 120.000 demandes de logement en cours à Paris.

Philippe Goujon, député-maire du XVème arrondissement de Paris

Pour lui, la solution idéale serait de séparer les migrants qui souhaitent demander l'asile de ceux qui prévoient juste de transiter par la France.

Je propose que les demandeurs d'asile soient placés dans des centres de rétention administrative, qu'on étudie leur situation dans un délai plus court, et que les clandestins c'est-à-dire les autres réfugiés en situation irrégulière soient reconduits à la frontière.

Philippe Goujon, député-maire du XVème arrondissement de Paris

Pour Éric Coquerel, conseiller régional d'Île-de-France, la mise en place d'un centre d'accueil d'urgence est nécessaire car les migrants manquent de tout.

Les réfugiés manquent de logement, de matelas et de nourriture.

Pour Eric Coquerel, conseiller régional d'Île-de-France

Il a également tenu à préciser qu'il fallait analyser la situation sur le long terme.

Dire que la création d'un centre d'accueil va créer un appel d'air, c'est ne pas comprendre la situation qui se passe dans les pays d'origine des migrants. Ces populations sont dans un régime de dictature et de guerre, dont une part de responsabilité nous incombe par le biais des interventions occidentales.

Pour Eric Coquerel, conseiller régional d'Île-de-France

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