Gégé de "Koh-Lanta" jugé pour des agressions sexuelles sur mineures

Gérard Icardi, alias Gégé, personnage emblématique de la saison 11 de Koh Lanta a été jugé jeudi 5 février devant le tribunal correctionnel d'Évreux pour des agressions sexuelles sur mineures, nous apprend le site normandie-actu.

L'ancien aventurier, qui s'est fait connaître sur TF1 en 2011, est soupçonné d'avoir agressé six jeunes stagiaires dans un parc animalier qu'il avait monté avec sa femme, l'Arche Féline, à Vascoeuil dans l'Eure. Six se portent partie civile et trois d’entre elles réclament des dédommagements de 3 000 à 5 000 euros.

"Il parlait de sexe tout le temps"

En 2011, deux stagiaires écourtent leur stage et déposent plainte à Gaillac (Tarn). Les adolescentes disent avoir été "choquées" par les propos de Gérard Icardi. "Il parlait de sexe tout le temps" relatent-elles aux gendarmes. Le retraité aurait également tenté d’embrasser l’une d’elles et lui aurait touché, au détour d’un couloir, les fesses.

Une autre jeune fille, stagiaire en 2009 au parc animalier, a fait également état aux gendarmes de "bisou" et de gestes déplacés.

Une mise en examen pour des faits similaires en 2013

Le site internet rappelle également que Gérard Icardi avait déjà été mis en examen en 2013 pour "atteintes sexuelles". La victime évoquait des mains "sur les seins et les fesses", le retraité avait nié les faits et crié au mensonge.

Une ligne de défense similaire adoptée par Gérard Icardi à la barre jeudi, invoquant un complot et la vengeance d'une ex-stagiaire, rapporte normandie-actu.

Son avocate plaide la relaxe, le procureur trois ans de prison avec sursis

Son avocate, elle, a plaidé la relaxe. Elle décrit un homme "qui ne comprend pas, car toutes ces déclarations, tous ces témoignages, sont issus de choses qui le dépassent".

Pour Me Lucile Matrand, "que Monsieur Icardi ait posé les mains sur les hanches ou qu’il ait claqué une fesse, c’est possible", mais c’était parce que le couloir était exigu et qu’il fallait s’activer pour s’occuper des nombreux chats du parc animalier. "Il a son humour… Ça ne m’étonnerait pas qu’il ait fait des plaisanteries, car tout le monde fait des plaisanteries".

Le parquet a notamment requis trois ans de prison avec sursis, une mise à l’épreuve comprenant une obligation de soins, et l’indemnisation des victimes. Le jugement a été mis en délibéré jusqu'au 10 mars prochain.

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