Fusillade de Seine-Saint-Denis : Bernard Cazeneuve vient presque tous les soirs voir le policier entre la vie et la mort

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, se rend tous les jours en toute discrétion en fin d'après-midi au chevet du brigadier grièvement blessé lors de la fusillade en Seine-Saint-Denis. Mais ce sont surtout les collègues de Yann qui se relaient jour et nuit à l'hôpital, au commissariat de Saint-Denis. Ils allument des bougies à son poste de travail laissé vide. Ses camarades ont aussi mis en place une collecte sur internet pour soutenir la famille avec déjà plus de 27.000 euros de dons.

Le fait déclencheur c'est ce drame de la semaine dernière : un malfaiteur évadé au cours d'une permission de sortie a grièvement blessé un brigadier toujours dans le coma, l'émotion de ses collègues est immense. "De ma carrière de policier, je n'ai jamais vu autant de solidarité, explique Jean-Jacques le père de la victime. Pour moi ce sont des héros anonymes mais des vrais héros. Ils méritent la reconnaissance et le plus grand respect de nos concitoyens".

Tous les syndicats de policiers, des gardiens aux commissaires, se sont donné rendez-vous aujourd'hui mercredi 14 octobre à 12h sur la place Vendôme à Paris sous les fenêtres de la garde des Sceaux, Christiane Taubira. Son père ne souhaite toutefois pas que Yann devienne un symbole, il ne participera donc pas à la manifestation des policiers qui dénoncent le manque de moyens mais certains collègues de son fils, ont prévu de porter des T-shirts ou des banderoles, à son effigie.