L'étude de l'Insee contredit l'idée reçue selon laquelle il y aurait toujours plus de fonctionnaires. En 2015, le nombre de fonctionnaires était de 5,6 millions, si l’on regroupe la Fonction publique d'État, les hôpitaux et l'Administration territoriale. C'est un nombre qui n'a quasiment pas varié par rapport à l'année précédente (+0,1% seulement). Dans la Fonction publique d'État, voilà longtemps que les effectifs diminuent ou sont stables, depuis des années.
En 2015, ce sont les ministères de l'Écologie, des Finances et de la Défense qui ont perdu le plus d'emplois, en proportion. Mais la vraie nouveauté, c’est la quasi-stabilisation des effectifs dans les hôpitaux. Là c'est tout à fait inédit, dans les collectivités locales, les communes, les départements et les régions qui avaient massivement embauché depuis quinze ans.
Ce retournement de tendance est probablement de l'effet de la réduction des crédits engagés par le pouvoir actuel, qui a mis à l'épreuve les collectivités locales et les a contraintes à faire des économies, ou au moins à être plus vigilantes sur les recrutements.
Les employés de l'État sont d'abord des femmes (62,2% des agents publics). La part des plus de 50 ans continue de s’accroître (c’est logique si les recrutements diminuent), pour représenter un tiers du total, et même un peu davantage dans la territoriale. Les deux-tiers des agents de l'État sont des fonctionnaires, les autres étant contractuels. La qualification des agents varie considérablement selon les versants de la Fonction publique. Pour l'État, 52% des employés sont en catégorie A, la plus élevée. C'est bien sûr lié à la proportion d'enseignants. À l’inverse, dans la territoriale, c’est seulement 9% des agents qui sont dans cette catégorie.
Que proposent les candidats pour les fonctionnaires ? Si l’on prend les six "grands" candidats (qui font plus de 5% dans les sondages), quatre d'entre eux veulent augmenter le nombre de fonctionnaires : Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. Les deux autres souhaitent supprimer des postes (120.000 pour Emmanuel Macron, 500.000 pour François Fillon). Le candidat de la droite veut également augmenter le temps de travail des agents de l'État à 39 heures par semaine, et pas forcément leurs salaires.
En gros, ceux qui veulent embaucher des fonctionnaires sont aussi ceux qui veulent sortir des traités européens, et en particulier s’affranchir de la limite portée aux déficits publics, justement pour financer leurs investissements de l'État, notamment dans le personnel. À l'inverse, ceux qui veulent réduire le nombre de fonctionnaire respectent la contrainte européenne. Ils veulent donc réduire la taille de la sphère publique pour aider les entreprises.
Comment votent les fonctionnaires ? Un sondage vient d'être publié par Acteurs-Publics, un site d'information, et l'Ifop. Il montre qu'Emmanuel Macron serait le candidat préféré des fonctionnaires (30%), devant Marine Le Pen (24%), Benoît Hamon (17%) et Jean-Luc Mélenchon (14%). François Fillon n’arrive que loin derrière, avec un chiffre bien inférieur à son score dans les sondages nationaux (8%). Et c’est fort explicable, au vu du programme qui est le sien : on a rarement vu les chapons voter pour le repas de Noël.
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