Francis Collomp : L'évasion d'un ex-otage des djihadistes

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L'édito de Jacques Pradel

Une émission spéciale consacrée au témoignage de cet ingénieur français, otage des Djihadistes au Nigéria, qui s’est évadé, sans aide extérieure, après 11 mois de captivité… Francis Collomp travaillait au Nigéria pour la filiale d’une société française qui installe des éolliennes anticycloniques pour alimenter en électricité les villages du Nord de ce pays, tout près de la frontière du Niger. Le 19 décembre 2012, c’est son anniversaire. Il a 63 ans. A 21 heures, sa vie bascule. Sa villa de fonction est attaquée par un groupe djihadiste. Les gardes de sécurité sont tués. Un gamin de 15 ans qui se trouve là par hasard baigne dans une marre de sang. Francis Collomp est frappé, cagoulé et emmené comme otage vers une destination inconnue…Pendant ses 11 mois de captivité, il n’aura qu’une seule idée : s'évader par n’importe quel moyen, et c’est ce qu’il va réussir à faire, le 16 novembre 2013, à la tombée de la nuit. Le président François Hollande dira que son évasion était « comme dans les livres ».
Francis Collomp vient justement de publier un livre : le récit de ses onze mois de captivité, chez XO éditions. Il est mon invité.

Francis Collomp : L’évasion

Depuis onze mois, Francis Collomp, 63 ans, est otage des djihadistes d’Ansaru, au nord du Nigeria. l’ingénieur français a perdu quarante kilos. Il connaît la violence de ses ravisseurs. Le jour de son enlèvement, chez lui, à Rimi, le 19 décembre 2012, les terroristes ont mené l’assaut à coups d’explosifs. Durant sa détention, Francis Collomp sait qu’il peut être abattu à tout moment. Il ne croit pas à sa libération. Il compte uniquement sur ses forces et ne pense qu’à une chose : s’évader.

Il est dix-huit heures. J’entends l’appel à la prière. Mon cœur bat à tout rompre. C’est maintenant ou jamais. Une seule erreur et ils me massacrent…

Francis Collomp

Pendant des mois, il affronte le froid, le peur, la fatigue, les rats. Pour se préparer, il marche, chaque jour, plus de dix kilomètres autour de son matelas. Il peaufine des plans d’évasion, repère les failles, cherche à endormir ses geôliers.

16 novembre 2013, à dix-huit heures

Ce jour-là, Francis Collomp a pris tous les risques pour échapper à ses ravisseurs. Pour la première fois, il raconte l’incroyable combat qu’il a gagné contre les djihadistes. Un livre qui dévoile aussi les coulisses de l’enquête menée parallèlement par les services secrets français. Un témoignage choc. Une leçon de courage extraordinaire.

Nos invités

Francis Collomp, ingénieur français qui fut otage des djihadistes d’Ansaru, au Nord du Nigeria, du 19 décembre 2012 au 16 novembre 2013, jour de son évasion.
Son récit, L’évasion est paru le 19 février aux Editions XO