Expulsion d'un Algérien jihadiste : sa famille persuadée qu'il faisait de l'humanitaire

Le père et les proches de l'Algérien de 37 ans soupçonné de recruter en France des combattants pour mener le jihad en Syrie se sont dits persuadés qu'il était parti faire de l'humanitaire.

Des rebelles jihadistes du Front al Nosra, le 25 octobre 2013 près d'Alep (image d'illustration)

Crédit : AFP / MAHMUD AL-HALABI

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Pour ses proches, "il ne ferait pas de mal à une mouche". Le père et des amis de l'Algérien expulsé jeudi 1er mai car il était soupçonné de recruter des Français pour mener le jihad en Syrie sont dits persuadés qu'il était parti faire de l'humanitaire. "Quand il est parti il a dit 'je vais donner un coup de main, il y a des malades'", a déclaré à l'AFP son père, Ferhat Bouhabila, depuis Albertville (Savoie).

Il a affirmé ne pas croire une seconde que son fils s'était rendu en Turquie, pour la Syrie, "pour le jihad". Le père du jeune homme a expliqué que son fils "n'a jamais recruté de jeunes". "Il ne va pas tous les jours à la moquée, il est innocent, il est gentil, il parle à tout le monde, c'est une erreur" a répété Ferhat Bouhabila.

Quelqu'un "comme tout le monde" pour ses amis

Des amis de Sala Bouhabila ont ensuite expliqué que le jeune homme "est quelqu'un comme tout le monde". "Je n'y crois pas à cette histoire, je crois pas qu'il ait été faire le jihad, on sortait ensemble en boîte de nuit faire la fête, il n'est pas du tout radical", a affirmé un de ses amis. Affirmant qu'il "allait faire de l'humanitaire", il a répété que son ami "ne ferait pas de mal à une mouche".

Tewfik, un autre proche, sait qu'"il est un fêtard, il sortait, il vivait comme tout le monde, il n'a rien à voir avec tout ça, peut être qu'il s'est fait piéger", a-t-il jugé. "Il n'a pas la carrure d'un jihadiste, ceux qui le sont ont des grosses têtes, mais dès qu'on a la barbe on est visé!" a-t-il regretté. Pour Abdel, un autre de ses amis, "j'ai entendu dire qu'il était parti faire de l'humanitaire, je suis surpris".

Il ne faut pas dire que c'est un terroriste, c'est pas vrai!

Un voisin du suspect

Selon les riverains du quartier du Champ de Mars à Albertville, où résident les parents du suspect, l'Algérien fréquentait la mosquée du quartier: "je le connais, il va à la mosquée, il ne faut pas dire que c'est un terroriste, c'est pas vrai!" affirmait un monsieur d'une soixantaine d'années devant l'édifice religieux. "Ici à Albertville, l'Islam est impeccable", affirmait encore cet homme.

Selon le ministère de l'Intérieur, le suspect a été interpellé en mars en Turquie dans un car convoyant un groupe vers la Syrie, avant d'être remis aux autorités françaises, qui ont immédiatement procédé à son expulsion dans la matinée de jeudi.

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