Travailler plus pour sauver plus de vies. Tel semble être le credo de la Croix-Rouge qui se défend ce dimanche 31 mai après les révélations du Parisien sur un rapport de l'Inspection du travail pour des heures supplémentaires non payées à ses salariés. Si l'organisation reconnaît dans un communiqué "être malheureusement confrontée depuis de nombreuses années" à la question des heures supplémentaires, elle tient à souligner que ses missions "demandent une grande mobilisation et disponibilité de nos salariés et bénévoles, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit" et "malheureusement, l'urgence ne prévient pas."
La Croix-Rouge française (CRF) assure néanmoins ne vouloir "porter préjudice" aux salariés "qui accomplissent un travail considérable au quotidien". "Loin de confondre activité salariée et bénévolat", la CRF travaille "pour trouver des solutions" permettant "à la fois de continuer d'assurer les missions pour lesquelles la population a besoin de nous, tout en protégeant nos salariés", assure-t-elle, évoquant un "rendez-vous avec le ministère du Travail pour apporter des réponses efficaces et durables à cette question".
Alertée par le syndicat CFE-CGC a relevé 3.800 infractions en 2014, dont 3.300 concernent des journées de travail supérieures à 10 heures. D'autres infractions concernent "des dépassements de la durée hebdomadaire maximale" (48 heures selon la loi) ou une "privation du repos quotidien minimal" soit onze heures entre deux périodes travaillées. Ces infractions sont sanctionnées 750 euros chacune par le Code du travail, soit une amende de plus de 2,8 millions d'euros. En incluant la rémunération due aux salariés et leur indemnisation au titre du préjudice subi, la facture pourrait atteindre 11 millions d'euros pour la Croix-Rouge, selon Le Parisien.
Les difficultés financières de la CRF évoquées par le quotidien constituent un "sujet différent" des heures supplémentaires et "sont liées à une baisse des financements" dans un contexte où "l'activité de la Croix-Rouge française est au contraire en hausse", souligne l'organisation.
Défendant son image de marque, la CRF, qui compte quelque 18.000 salariés et 56.000 bénévoles et gére environ 600 établissements, appelle à "une réelle vigilance dans le fait de porter préjudice à une organisation dont l'importance de l'engagement n'est plus à démontrer".
La CRF, fondée en 1964, appartient à un mouvement international né en 1863 à l'initiative d'un Suisse, Henry Dunant, qui avait été choqué par ce qu'il avait vu à la bataille de Solférino. L'année suivante, la première convention de Genève, qui porte sur "l'amélioration du sort des blessés dans les armées en campagne", était signée par une dizaine de pays (dont la France).
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