Un tribunal égyptien a condamné à mort lundi 24 mars en première instance 529 partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée pour des violences commises durant l'été.
Seuls 153 des condamnés sont détenus, les autres étant en fuite, ont
précisé des sources judiciaires, ajoutant que 17 des accusés avaient été acquittés. Au total, plus de 1.200 personnes sont jugées pour ces violences
survenues mi-août dans le gouvernorat d'al-Minya, à 250 kilomètres au
sud du Caire, dans le plus important procès depuis le début de la
répression des pro-Morsi lancée début juillet dans la foulée de
l'éviction du seul chef d'Etat jamais élu démocratiquement du pays.
Mardi, 700 autres personnes sont citées à comparaître, dont
plusieurs cadres des Frères musulmans de Morsi. Là aussi, la
majorité des accusés sont en fuite. Comme les condamnés de lundi, ils devront répondre de violences
survenues dans la province d'al-Minya le 14 août, au moment où soldats
et policiers dispersaient dans un bain de sang des rassemblements
islamistes au Caire.
Parmi les accusés figurent de nombreux dirigeants des Frères
musulmans de Morsi, dont leur Guide suprême Mohammed Badie, accusés
de violences ayant causé la mort de deux policiers et d'attaques contre
des biens publics et privés le 14 août dans cette province. C'est la première fois qu'autant de personnes sont jugées dans une
seule affaire, alors que de nombreux procès d'islamistes se sont
ouverts depuis la destitution le 3 juillet de Morsi, seul chef
d'Etat jamais élu démocratiquement en Egypte.
Depuis son éviction, les nouvelles autorités ont lancé une
répression implacable qui a fait au moins 1.400 morts selon Amnesty
International, dont plus de la moitié le 14 août lors de la dispersion
de deux sit-in pro-Morsi au Caire. En outre, en huit mois, des milliers
d'islamistes ont été arrêtés et sont désormais jugés, à l'image de Morsi et de la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans qui
encourent la peine de mort.
Depuis huit mois, ses partisans manifestent régulièrement pour
réclamer son retour au pouvoir. Leurs rassemblements ont souvent
dégénéré en heurts avec les forces de sécurité et des opposants au
président destitué. L'influente confrérie des Frères musulmans a été classée groupe
"terroriste" en décembre par les autorités après un attentat pourtant
revendiqué par un mouvement jihadiste sans lien connu avec le mouvement
islamiste vieux de 85 ans.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte