Décès à la maternité d'Orthez : "Un problème de démographie médicale", selon le maire

Le maire d'Orthez, Yves Darrigrand, prend la parole pour la première fois depuis le drame. Dans la nuit du 26 au 27 septembre, une jeune femme venue accoucher à la maternité de la ville est morte d'un arrêt cardiaque à la suite d'une anesthésie générale. L'anesthésiste a été mise en examen, elle est soupçonnée d'avoir été ivre.

L'Agence régionale de Santé doit décider ce vendredi 3 octobre la fermeture définitive de la maternité, qui manque de personnel médical. "S'il n'y a pas de sécurité assurée il faut que la maternité soit déplacée", estime Yves Darrigrand. Le maire s'était pourtant battu pour la maintenir ouverte. "J'ai toujours plaidé que la proximité est la meilleure des sécurités, mais la situation est telle actuellement que ce n'est plus possible", reconnaît-il.

Un manque de personnel médical "catastrophique"

Il pointe le problème des déserts médicaux. Selon lui, Orthez est victime d'un "problème de démographie médicale" insurmontable actuellement. 

L'anesthésiste était employée par une clinique privée qui fournissait à la maternité le bloc opératoire et le service d'anesthésie. Le fait qu'elle ait pu être amenée à exercer sans être en possession de toutes ses capacités, "tient au fait qu'il n'y avait personne d'autre", avance le maire. Le manque de personnel médical à Orthez est "un problème catastrophique", insiste-t-il.

"C'est précisément ça la fragilité du système que je ne veux pas voir se poursuivre", explique-t-il pour justifier sa volonté de voir fermer, finalement, la maternité.