Disparition des trains-couchettes de nuit : quatre lignes vont fermer cette nuit

Cerbère, Portbou, Hendaye... C'est la fin des trains de nuit et, avec eux, de la fréquentation de certaines gares, devenues célèbres grâce à leur passage. Quatre lignes vont fermer dans la nuit du 1er au 2 octobre, deux autres fermeront l'an prochain dont le célèbre Paris-Nice. Il ne restera plus que deux liaisons nocturnes : Paris-Briançon et Paris-Rodez. Le TGV et les compagnies aériennes low-cost ont eu raison des autres. À quoi bon passer la nuit entière dans un train quand un TGV ou un avion peut vous emmener à destination en quelques heures et souvent pour moins cher ? 

Depuis 25 ans, la fréquentation des trains de nuit n'a eu de cesse de décroître : moins de 900.000 billets ont été vendus sur l'année 2015. Ces trains comportaient des cabines vides en semaine hors vacances scolaires et représentaient un gouffre financier : 100 millions d'euros sont à combler pour cette seule année 2016. Des tentatives de sauvetage ont bien eu lieu ces dernières années avec les Linéa, mais les vieux wagons repeints et une couette distribuée aux passagers étaient, ni plus ni moins, de la poudre aux yeux. 

La SNCF a également fait appel au chemin de fer russe, spécialiste des trains de nuit longue distance à l'instar du Transsibérien, ou encore lancé des appels d'offres, mais personne ne s'est présenté. La région Rhône-Alpes risque d'être pénalisée et en particulier les deux Savoies et la desserte des stations de ski par trains couchettes, comme Paris-Saint-Gervais ou Paris-Bourg-Saint-Maurice, bondés les weekends d'hiver. Finie, la traditionnelle sortie du train au petit matin, skis presque aux pieds, pour entamer sa semaine sur les pistes.