Le Premier ministre a présenté un document retraçant la stratégie française en matière de cybersécurité vendredi matin. Cette note de 40 pages résume "la doctrine" du pays face une menace qui provient tout aussi bien de groupes mafieux, islamistes radicaux ou encore de services étrangers, y compris alliés. Ce document vient remplacer un premier "pensum" publié début 2011 et prévoit la création d'un "dispositif national d'assistance" aux victimes d'actes de cybermalveillance.
La secrétaire d'État au numérique Axelle Lemaire doit signer un accord avec les opérateurs internet pour protéger les courriels qui circulent entre leurs serveurs, un grand maillon faible actuellement. Un groupe d'experts doit également être constitué pour mieux faire émerger les nouvelles technologies de sécurité informatique et améliorer les formations dans l'enseignement supérieur.
La stratégie française d'après Manuel Valls présente "un bon équilibre entre la prise en compte de la sécurité et dynamisme économique" et un "bon équilibre entre sécurité et liberté", a-t-il affirmé vendredi matin. Elle vise à la fois à protéger le citoyen et les intérêts économiques de l'Etat et des entreprises, mais aussi muscler une filière économique déjà dynamique. Cette prise de position gouvernementale intervient après des affaires qui avaient confirmé l'ampleur des risques, de l'affaire Snowden en passant par le piratage de TV5 Monde et des fréquentes attaques, pas toutes rendues publiques, contre des entreprises et des intérêts français.
Si cette loi dote les services de renseignement de moyens de surveillance des citoyens, le gouvernement "reste favorable" à ce que les acteurs privés "continuent de bénéficier pleinement" de "toutes les ressources qu'offre la cryptologie légale", a d'ailleurs indiqué Manuel Valls. "Le vrai message c'est que la France est prête. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y aura pas d'attaques, mais la France est en ordre de bataille pour répondre à cette menace qui évolue très vite", a-t-on expliqué à l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), un service dépendant de Matignon qui a élaboré cette stratégie avec le Secrétariat général à la Défense et à la Sécurité nationale (SGDSN).
Les politiques sont eux appelés à montrer l'exemple devant le manque de souplesse d'utilisation du téléphone sécurisé Teorem, qui rebutait jusqu'au sommet de l'Etat, un nouveau modèle a récemment été déployé à l'Elysée et à Matignon.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte