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Créteil : une épicerie casher incendiée
Un commerce casher qui avait déjà été la cible de tags antisémites a été incendié à Créteil dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 janvier.
Une épicerie casher située dans la ville de Créteil (Val-de-Marne) a été incendiée dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 janvier, selon des informations transmises par le parquet de Créteil. Le commerce avait déjà été la cible de tags antisémites quelques jours auparavant. Le feu a été signalé entre 4 heures et 5 heures du matin. "Il y a a priori de très gros dégâts", annonce Laure Beccuau, procureure de Créteil.
L'enseigne, "Promo & Destock", faisait partie des deux magasins casher qui avaient été recouverts de cinq croix gammées mercredi 3 janvier. "La piste criminelle est privilégiée", a précisé la procureure de Créteil. L'incendie s'est propagé depuis l'autre boutique taguée six jours plus tôt, le magasin adjacent "Hypercacher". "Je crains qu'il soit peu exploitable", a expliqué la procureure.
L'enquête, ouverte pour dégradation volontaire par incendie, a été confiée à la police judiciaire du Val-de-Marne. Cet incendie intervient trois ans jour pour jour après l'attentat de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes (XXe arrondissement de Paris), au cours duquel quatre personnes avaient été tuées le 9 janvier 2015. "Il est trop tôt pour discuter des motivations de cet acte", a prévenu une source proche de l'enquête.
La peur des commerçants et des clients
Le 3 janvier, cinq croix gammées rouges avaient été découvertes sur les rideaux métalliques de "Promo et Destock" et de l'"Hypercacher", deux magasins d'alimentation casher de Créteil, dont celui touché par l'incendie. "Je suis un père de famille, bien sûr que j'ai peur, je ne suis pas à l'aise du tout", confiait alors à RTL Sylvain, un des commerçants des deux boutiques du centre commercial.
La mairie de Créteil était intervenue tôt dans la matinée pour effacer ces croix gammées mais la nouvelle s'est vite propagée et la peur s'est installée chez les habitants. "Je n'ai même pas osé venir au centre aujourd'hui. Je me demande toujours si je vais sortir de là vivante", avait alors confié Danièle.
