UNIFORME À L'ÉCOLE - Vers la fin de la tenue unique, un an après le lancement de l'expérimentation ?
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Coût du lycée : "Il faut revoir la façon dont on enseigne dès le primaire", selon un syndicat
REPLAY - INVITÉ RTL - La Cour des comptes estime que le lycée coûte trop cher à l'État et souhaite engager des réformes.
Marc-Oliver Fogiel
Crédit : Elodie Grégoire
La Cour des comptes estime que le lycée coûte trop cher. Jean-Rémi Girard, vice-président du syndicat national des lycées et collèges (SNALC) donne son avis sur la question.
Il estime qu'on peut toujours mieux former. "Mais ce que dit la Cour des comptes c'est qu'il faut réduire le volume d'instruction. Ce n'est pas en réduisant ce volume qu'on va mieux former les lycéens. Ce que propose la Cour des comptes c'est de moins bien les former". Et qu'en est-il des options ? 58 langues sont disponibles au bac mais 20 sont choisies par moins de 50 élèves. Pourrait-on en supprimer certaines d'entre elles ? Pour Jean-Rémi Girard, ça dépend de ce que l'on veut faire. "Si on souhaite former des lycéens qui ne parlent qu'anglais et espagnol, c'est possible. La diversité linguistique est une grande richesse dans le commerce, dans les parcours professionnels. C'est bien de valoriser le maximum de langues vivantes."
80% des élèves obtiennent le bac mais à quel prix ? 1/3 échouent ensuite en licence et 40% des bacs pro accèdent ensuite à un emploi permanent. La Cour des comptes n'a-t-elle pas raison de dire qu'il y a quelque chose à revoir ? "Il y a clairement quelque chose à revoir. Cela fait longtemps qu'on le pense au SNALC. Le bac ne sanctionne plus un niveau qui permet une poursuite d'études. Ce qu'il faut revoir, c'est l'aspect pédagogique, la façon dont on enseigne dès le primaire. Ce n'est pas un problème propre au lycée".
Avoir des options, ça évite une école à deux vitesses avec des matières réservées à une classe sociale favorisée
Jean-Rémi Girard, vice-président du syndicat national des lycées et collèges
Mais la Cour des comptes estime qu'il y a trop d'argent investi dans le lycée. "Si on met moins de moyens dans le lycée, il ne se retrouvera pas automatiquement investi dans le primaire. Cet argent est investi au lycée dans des cours importants. Ce n'est pas parce qu'il y a plus de cours en France qu'en Angleterre, qu'on peut dire qu'il y a trop de cours chez nous. Et sur les vacances, la France est dans la moyenne concernant la durée des grandes vacances".
"Le SNALC propose des projets de réforme du collège et des trois voies du lycée pour pouvoir mieux spécialiser les élèves. Cela est tout à fait faisable et ne coûterait pas plus cher. Ce ne sont pas les options le problème mais les enseignements d'exploration en seconde mis en place avec la dernière réforme du lycée. Ils ne servent à rien et il y a probablement du temps perdu. On souhaite proposer des choix aux élèves pour qu'ils étudient davantage les matières qu'ils veulent. Et ils pourront prendre les options s'ils le souhaitent. Avoir des options, ça évite une école à deux vitesses avec des matières réservées à une classe sociale favorisée, qui va se retrouver dans des établissements privés."
