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Comment nous protéger des drones ?
REPLAY - Christophe Naudin, spécialiste de la sûreté aérienne, explique que les dangers liés au vols de drones sont moindres, mais que ce phénomène n'est pas non plus anodin.
Un drone, le 9 septembre 2014, à Pessac. (archives)
Crédit : JEAN PIERRE MULLER / AFP
De nombreux survols de drones ces derniers jours ont inquiété les forces de l'ordre. Si les dangers sont moindres pour le moment, ces survols de sites sensibles posent problème pour l'avenir. "Il n'y a pas de raisons de s'inquiéter aujourd'hui, mais demain, oui, souligne le criminologue Christophe Naudin, spécialiste de la sûreté aérienne. Aujourd'hui les drones n'ont pas la capacité à vectoriser des menaces réelles. Mais quand la technologie aura évolué, on pourra craindre quelque chose."
"Ces vols sont certainement coordonnés et financés, explique-t-il. Mais on n'arrive pas à repérer les personnes qui contrôlent les drones. C'est au minimum de la provocation, c'est surtout le fait de défier la puissance de l'État, et de montrer que l'on a à craindre, au moins en ce moment, sur la sécurité de nos biens et des personnes. Ils ont procédé en partant de toits d'immeubles ou de cour vides."
Un drone qui tombe peut tuer quelqu'un
Christophe Naudin, criminologue
Repérer l'origine des départs de drones est très difficile, même si les survols interviennent à proximité de lieux sensibles comme le palais de l'Élysée. "Il y a des trajets préprogrammés et avec le pilotage automatique on peut récupérer le drone à l'endroit qu'on veut", rappelle Christophe Naudin.
Plus grave, l'hypothèse d'un accident de drones n'est pas à exclure selon le criminologue. "Un drone qui tombe peut tuer quelqu'un, s'alarme-t-il. Toutefois, en cas d'attaque volontaire, ils pourraient difficilement transporter assez d'explosifs pour créer des dégâts significatifs."
