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Colère des policiers : "Il y a encore du flou sur savoir comment cet argent va être utilisé"
INVITÉ RTL - Nicolas Comte, porte-parole d'unité SGP Police Force Ouvrière, revient sur l'enveloppe de 250 millions d'euros que l'État va donner pour l'équipement des policiers.
Des policiers manifestent à Paris le 24 octobre 2016
Crédit : ALAIN JOCARD / AFP
Les syndicats de policiers ont rencontré, mercredi 26 octobre, François Hollande, après 10 jours de mobilisation des forces de l'ordre pour exprimer leur ras-le-bol, notamment après l'agression de leurs collègues à Viry-Châtillon, dans l'Essonne. Suite à ce rendez-vous, Bernard Cazeneuve a annoncé qu'une enveloppe de 250 millions d'euros allait être accordée pour l'équipement des policiers. "Il y a encore du flou sur savoir comment cet argent va être utilisé", explique Nicolas Comte, secrétaire général adjoint et porte-parole d'unité SGP Police Force Ouvrière. "On nous dit qu'il y aura des enveloppes budgétaires pour des entretiens d'urgence dans certains locaux de police, qui sont extrêmement détériorés, mais le montant de l'enveloppe pour ces travaux n'est pas communiqué", regrette-t-il.
L'incertitude concerne également le matériel annoncé pour janvier 2017, des équipement servant à protéger ceux qui sont souvent les premiers à arriver sur les lieux. L'enveloppe devrait également signer la fin des gardes statiques devant les préfectures ou autres, pour les confier à des sociétés privées. Une mesure qui rend Nicolas Comte sceptique. "La fin des gardes, c'est quelque chose qui est annoncé depuis très longtemps dans la police nationale", se désole-t-il, regrettant qu'aucune date n'ait été annoncée pour cette mesure.
Nicolas Compte ne sait pas encore si les annonces du gouvernement vont satisfaire les policiers qui ont initié le mouvement de protestation sans cadre syndical. Malgré cela, un point manque à l'appel selon lui : celui de la politique du chiffre et le rapport hiérarchique.
