Pour la première fois depuis le début de l’affaire, Jonathan G., le policier de la brigade des stupéfiants soupçonné d’avoir volé 52 kilos de cocaïne au siège de la PJ parisienne, parle. Interrogé le 27 janvier 2015 dans le bureau du juge d’instruction parisien chargé de l’enquête, le fonctionnaire a tenu à s’expliquer de façon spontanée, ce qu’il n’avait jamais fait jusqu’à présent. Son audition est survenue quelques jours après l’arrestation de son épouse, de son frère et de plusieurs de ses proches.
Incarcérer ma femme, la priver de notre bébé, la priver de sa liberté, priver notre fils de ses deux parents, j'ai trouvé ça injuste et inhumain
Jonathan G.
"Ces deux dernières semaines, j'ai été bouleversé par les événements", raconte Jonathan. "Je trouve que vos décisions ont été très dures concernant mes amis et mes proches. Incarcérer ma femme, la priver de notre bébé, la priver de sa liberté, priver notre fils de ses deux parents, j'ai trouvé ça injuste et inhumain, sachant qu’en plus, elle a été hyper-coopérative. Ma femme, c'est la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie, elle m'a soutenu comme jamais. Elle est venue me voir trois fois par semaine pendant 5 mois. 4 heures de trajet aller-retour. Je lui dois beaucoup de choses. Elle n'a rien à voir dans toute cette histoire (...)", raconte-t-il.
"Je culpabilise énormément (...) Pendant une semaine, j’ai très peu dormi, très peu mangé, j'avais la poitrine écrasée par un poids. Cela a été très dur. Au début ma femme n'avait pas conscience de ce que je faisais et lui demander de le faire, c'était mal. Je ne lui avais pas dit qu'il y avait de l'argent dans les sacs. La mise en examen, je la trouve normale mais il n'y avait pas besoin d'aller jusqu'à l'incarcération. Je suis au fond du tunnel, je ne sais pas quand je vais revoir la lumière", explique Jonathan G.
Je veux bien m'expliquer mais je ne veux pas impliquer d'autres personnes
Jonathan G.
Concernant, le vol des 52 kilos de cocaïne, "sur le vol de la drogue ? Je vais être clair : tout ce que vous trouvez là, l'argent, ça n'a rien à voir avec le vol. Car je n'ai rien à voir avec le vol. L’argent ne m’appartenait pas. Moi je n'ai pas le droit au témoin à décharge. Je veux bien m'expliquer mais je ne veux pas impliquer d'autres personnes (…) En toute sincérité, il n'y a rien d'autre à cacher dans cette histoire (…)", indique-t-il.
Vous êtes persuadé que je suis entré cette nuit-là au "36" mais ce n'est pas moi, je vous le jure
Jonathan G.
"En aucun cas je n'ai enregistré le code (de l’armoire de la Brigade des stupéfiants qui abritait des clefs d’accès aux scellés) ni ouvert l'armoire forte, ni pris la clé. Vous pouvez faire des recherches ADN ou d'empreintes, il n'y en aura pas (…) Je sais que ma situation est désespérée. Mon honneur a été sali dans les journaux. Vous êtes persuadé que je suis entré cette nuit-là au "36" mais ce n'est pas moi, je vous le jure. C'est dur, j'ai perdu ma femme. Je sais que je n'ai pas toujours été carré. Je lui ai fait des choses mais parce que j'étais seul au fond de ma cellule. Je reconnais que j'ai déconné avec ma femme. Je demande pardon à mes proches et à ma femme de les avoir impliqués", explique-t-il.
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