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Chômage : Valls n'attend aucune "bonne nouvelle"

Avant l'annonce des chiffres du chômage, le Premier ministre Manuel Valls n'attend aucune "bonne nouvelle".

Manuel Valls, le 20 octobre 2014, à Villepinte. (archives)
Crédit : BERTRAND GUAY / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Pôle emploi publie ce vendredi 24 octobre, à quelques jours de la mi-mandat de François Hollande, les chiffres du chômage à fin septembre, dont le Premier ministre Manuel Valls n'attend aucune "bonne nouvelle".

Malgré une légère éclaircie en août (-11.100 chômeurs sans activité, -0,3%), le nombre d'inscrits à Pôle emploi flirte avec son record de 3,42 millions atteint en juillet. Les chiffres de septembre seront révélés à 18H00 par le ministère du Travail. "Je n'ai pas, évidemment, ces chiffres, mais quand on a une croissance aussi faible, pas seulement en France mais en Europe, il ne faut pas s'attendre à de bonnes nouvelles, bien évidemment", a prévenu jeudi le Premier ministre.

Après un premier semestre de stagnation de l'économie, le gouvernement a divisé par deux ses prévisions de croissance pour 2014, de 1% à 0,4%. Pour 2015, il prévoit 1%, contre 1,7% initialement. "Quand il n'y a pas de croissance, il n'y a pas d'emploi", tranche Bruno Ducoudré, économiste à l'OFCE. Par conséquent, son organisme "ne voit pas de baisse du chômage d'ici fin 2015". Pour beaucoup d'économistes, il faut au moins 1,5% de croissance en moyenne pour faire reculer le chômage.

Par conséquent, l'hirondelle d'août ne devrait pas faire le printemps. L'Unédic, qui gère l'assurance chômage, table sur 44.000 chômeurs supplémentaires d'ici à fin 2014. L'Insee prévoit sur la même période une hausse de 0,2 point du taux de chômage, à 9,9% de la population active en métropole.

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Pour relancer la croissance, le gouvernement mise sur le pacte de responsabilité, qui octroie aux entreprises 40 milliards d'euros d'ici à 2017, en échange de négociations dans les branches professionnelles, sur l'emploi notamment. Mais les engagements tardent à arriver et Valls réunit les partenaires sociaux le 4 novembre pour faire le point. "Ces politiques de baisse du coût du travail sont des politiques de moyen terme", juge Ducoudré. Selon lui, "fin 2014 et début 2015", le Pacte devrait permettre, tout au plus, de "limiter la casse".

88% de "mécontents"

A court terme, "ce qui freine un peu le chômage, ce sont les politiques de l'emploi, comme les emplois d'avenir, qui continuent de monter en charge", ajoute-t-il.

La barre des 150.000 emplois d'avenir -engagement n°34 de l'ex-candidat Hollande- a été atteinte fin septembre. Le gouvernement en prévoit 45.000 de plus fin 2014 et 50.000 en 2015. Ces emplois subventionnés sont destinés aux jeunes peu ou pas diplômés.

Également pour les jeunes, le gouvernement veut donner un coup d'accélérateur à l'apprentissage, avec une enveloppe de 300 millions d'euros dans le budget 2015. Celle-ci financera une aide de 1.000 euros pour les entreprises de moins de 250 salariés accueillant des apprentis.

Contre le chômage, le gouvernement veut aussi réformer le marché du travail. Il compte notamment assouplir les seuils sociaux, qui multiplient les obligations des entreprises quand leurs effectifs augmentent, même si patronat et syndicats ne s'accordent pas sur le sujet.

Dans la même logique, Valls a jugé jeudi "intéressante" l'idée d'un contrat de travail unique, soutenue par le prix Nobel d'économie Jean Tirole, renvoyant toutefois la balle dans le camp de partenaires sociaux divisés sur le sujet.

Mais la "boîte à outils" du gouvernement produit, pour l'heure, des effets limités, provoquant de la défiance dans l'opinion. Selon un récent sondage OpinionWay, 88% des Français sont "mécontents" de la politique de Hollande en matière de "lutte contre le chômage".

Chez les chômeurs, le découragement pointe. Certains ne cherchent plus d'emploi, a constaté Pôle emploi lors de l'expérimentation d'un nouveau dispositif de contrôle. Selon les régions tests, l'opérateur a repéré entre 12 et 23% de demandeurs ayant "besoin d'être remobilisés".

"Les résultats, ils tardent à venir, je le sais", mais "ils viendront", assurait Hollande, fin septembre. Depuis son élection en mai 2012, Pôle emploi a vu affluer, de manière quasi continue, près d'un demi-million de chômeurs supplémentaires. Au printemps, le chef de l'État avait estimé qu'il n'aurait pas la crédibilité pour briguer un second mandat en 2017 si le chômage ne baissait pas.

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