Charente-Maritime : enquête ouverte après la noyade d'un enfant de 9 ans en mer à Oléron
Le parquet a ouvert une enquête pour homicide involontaire, après la noyade d'un jeune garçon originaire de Bobigny, samedi 6 août.
Un jeune garçon de 9 ans a été emporté par les flots vendredi 5 août dans l'après-midi alors qu'il se baignait sur une plage de l'île d'Oléron, en Charente-Maritime. Le Parquet de La Rochelle, en Charente-Maritime, a ouvert une enquête pour "homicide involontaire" alors que le corps de "l'enfant n'a pas été retrouvé pour le moment", selon Soraya Ahras, substitut du procureur de La Rochelle.
Originaire de Bobigny, en région parisienne, le garçonnet se trouvait en colonie de vacances regroupant une vingtaine d'enfants et se baignait sur la plage du Gatseau, au sud de l'île, avant de disparaître dans l'eau. Les enfants étaient encadrés par trois animateurs, dont l'un était surveillant de baignade qualifié. Une baignade qui se déroulait "dans une zone surveillée qui n'était pas considérée comme dangereuse, alors que les conditions de sécurité semblaient optimales", a ajouté la magistrate.
Pris par le courant et emporté par l'océan
Seize enfants, répartis en deux groupes, se trouvaient à l'eau au moment du drame. "Parmi le groupe qui s'est avancé en premier dans l'eau, deux enfants ont été rapidement en difficulté et se sont appuyés sur une des animatrices qui elle-même a été surprise par la force du courant", a raconté Soraya Ahras. Des conditions difficiles qui ont amené le surveillant de baignade à ordonner le retour des enfants sur la plage. Ce n'est qu'à la sortie de l'eau que les animateurs se sont rendus compte de l'absence de l'enfant "qui n'avait pas été signalé comme en danger".
Des vacanciers ont raconté "que l'enfant disparu avait été pris par le courant et emporté par l'océan". L'enquête s'attache désormais à définir le degré de responsabilité des différents acteurs, ainsi qu'à retrouver l'enfant disparu. Trois équipes de plongeurs se relayaient samedi soir, appuyés par un hélicoptère de pompiers de Charente-Maritime. Une cellule médico-pyschologique d'urgence a été mise en place par la préfecture pour assister les parents de l'enfant, ses camarades ainsi que "l'équipe éducative particulièrement choquée", selon la magistrate.
