Bruno Cholet, un "psychopathe" et un "pervers", selon un expert

Un "psychopathe" au comportement "narcissique": interrogé sur la personnalité de Bruno Cholet, faux taxi jugé en appel pour le meurtre d'une jeune Suédoise en 2008, un expert psychiatre a dressé mercredi un portrait glaçant de l'accusé, insistant sur sa "perversion morale".

"Les psychopathes, ce sont des gens qui ne résistent pas à l'envie du moment, qui ne prévoient pas les conséquences de leurs actes", a expliqué à la cour d'assises de Seine-et-Marne le professeur Serge Brion. "C'est le cas de monsieur Cholet".

Complètement indifférent à la sanction pénale

L'accusé, déjà condamné une dizaine de fois, notamment pour trois viols commis dans les années 70 et 80, ne souffre d'"aucune anomalie psychique", et ne peut donc être jugé irresponsable de ses actes, a souligné le neuropsychiatre.

Mais "il éprouve une grande satisfaction dans la transgression. Il est complètement indifférent à la sanction pénale et indifférent à la souffrance des autres", a poursuivi le spécialiste, qualifiant Bruno Cholet de "narcissique", "pervers" et "déviant".

Le corps découvert en bordure de forêt de Chantilly

Dans le box, Bruno Cholet, qui nie formellement être l'auteur du meurtre de Suzanna Zetterberg, écoute sans ciller, impassible. "Il n'y a rien à dire à ce monsieur", lâche-t-il finalement. Condamné en première instance à la perpétuité, M. Cholet, 57 ans, est accusé d'avoir séquestré et tué Susanna Zetterberg, 19 ans, montée à bord de son faux taxi le 18 avril 2008 devant la boîte de nuit parisienne La Scala.

Le corps de l'étudiante a été découvert le 19 avril en bordure de forêt de Chantilly (Oise) avec quatre balles dans la tête, une plaie à l'arme blanche et les mains menottées. Son état, à demi calciné, n'a pas permis d'établir si elle a subi des violences sexuelles.

Traces ADN correspondant à celui de la victime

Bruno Cholet, qui a déjà passé plus de la moitié de sa vie en prison, a été interpellé six jours après, confondu par des témoignages, des images de vidéosurveillance et grâce au fichier des personnes condamnées pour exercice illégal de l'activité de taxi.

Lors de la perquisition de son monospace blanc, les enquêteurs avaient retrouvé un sac plastique portant la mention "Susana 377" et contenant notamment des menottes et un pistolet de calibre 22, avec des traces ADN correspondant à celui de la victime. Le verdict est attendu jeudi soir.

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