- Accueil
- Actu
- Justice et faits divers
- Braquage au tribunal de Nancy
Braquage au tribunal de Nancy
Trois individus encagoulés, gantés et armés ont cambriolé le tribunal de Nancy pour voler plusieurs scellés.
Trois individus encagoulés ont cambriolé dans la nuit de samedi à dimanche 30 novembre le tribunal de Nancy, où ils se sont fait ouvrir une salle renfermant plusieurs scellés par le gardien de nuit et ont dérobé principalement des bijoux de faible valeur.
"C'est un événement assez rarissime, en tout cas une première sous cette forme", a indiqué à l'AFP le procureur de Nancy, Thomas Pison, qui a précisé que des prélèvements biologiques et quelques échantillonnages de stupéfiants "en très faible quantité" avaient également été volés, mais pas d'armes.
Le gardien de nuit du tribunal avait été alerté dans la nuit de samedi à dimanche, en entendant du bruit à l'extérieur. "Il s'est approché de la porte d'entrée, l'a entrouverte avec son pied, a balayé l'extérieur avec sa lampe torche, n'a rien vu, puis s'est fait violemment agresser par trois individus encagoulés et gantés, dont l'un au moins portait une arme de poing", a précisé le procureur.
Frappé trois fois
Les suspects ont frappé le vigile à trois reprises puis lui ont demandé de leur ouvrir la pièce renfermant les scellés. "Il ne s'agit pas du coffre des scellés, dont seules deux personnes du tribunal connaissent l'emplacement et ont accès, mais d'un bureau de transit, où en moyenne une vingtaine de scellés sont stockés pendant quelques jours", a précisé Pison.
"Les malfaiteurs savaient que c'était aux scellés qu'on trouve des choses. Mais je pense qu'ils étaient sous la panique, ils ont pris ce qui leur tombait sous la main", a-t-il souligné. Le vigile, choqué, s'est vu reconnaître une incapacité totale de travail de trois jours.
Le procureur de Nancy a toutefois estimé que "le système de sécurité du palais de justice et des scellés (était) bon", bien qu'il faille "peut-être réfléchir au temps de stockage dans ce bureau de transit des scellés".
"Nous avons un gardiennage 24 heures sur 24, alors que beaucoup de tribunaux travaillent essentiellement avec de la vidéo surveillance. Les rondes extérieures, trois fois par nuit, font par ailleurs partie des missions de l'agent de sécurité", a-t-il ajouté. L'enquête a été confiée au SRPJ de Nancy.
